Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 15 juin 2024 à 22h30
Alors que Bordeaux-Bègles reçoit ce dimanche le Racing 92 en barrages de la phase finale du Top 14, le club girondin va devoir composer sans Matthieu Jalibert. Une absence qui pourrait peser lourd pour la formation entraînée par Yannick Bru.
C'est ce que Yannick Bru pouvait craindre. Le week-end dernier, à l'occasion de la victoire face à Oyonnax dans le cadre de la 26eme et dernière journée du Top 14, Matthieu Jalibert a dû céder sa place en fin de match sur blessure. Le diagnostic tombé moins de 48 heures plus tard a été implacable. Victime d'une déchirure musculaire aux ischio-jambiers, le demi d'ouverture international a vu sa saison prendre fin de manière prématurée. « C'est dur à accepter quand tu mets tout en œuvre pour vivre ce genre de moment, a-t-il confié peu après l'annonce du résultat des examens. Difficile de laisser l'équipe si proche du but, mais la vie est parfois injuste. Il nous reste trois matchs pour atteindre notre rêve. » Alors que la dernière ligne droite de la saison démarre ce week-end avec un barrage à domicile contre le Racing 92 ce dimanche, l'absence de Matthieu Jalibert pourrait s'avérer préjudiciable pour l'UBB selon les chiffres. En effet, le club girondin a remporté pas moins de 66% des matchs durant lesquels le natif de Saint-Germain-en-Laye était aligné.
La solution viendra du collectif pour l'UBB
A l'opposé, Bordeaux-Bègles ne s'est imposé que lors de 44% des rencontres disputées sans le demi d'ouverture aux 32 sélections avec le XV de France. A cela, il faut rajouter le fait que le Racing 92 est une équipe à l'aise loin de ses bases cette saison. Malgré tout, les joueurs de l'UBB ne comptent pas partir perdants face aux Ciel-et-Blanc alors que jouer en équipe sera la clé selon Pablo Uberti. « Cette année, on a retrouvé l'envie d'attaquer ensemble, on a tous adhéré au projet, a confié le trois-quarts centre face à la presse. On a des armes supplémentaires pour jouer ces matchs-là. On a de grosses individualités mais sans collectif, on ne pourra pas se rendre là où on veut aller. » Il y a également l'envie de laisser derrière soi le revers concédé sur la pelouse du Stade Chaban-Delmas contre les Harlequins en quarts de finale de la Champions Cup. « On repart sur de nouvelles bases. Il nous reste trois matchs. On sait très bien que soit tu gagnes, soit ça s'arrête, a confié à TV7 le talonneur Clément Maynadier. Ce n'est plus la même philosophie, plus la même pression mentale. Ce sont des matchs à la vie à la mort. Il faut gagner pour continuer. » Pour cela, il faudra faire confiance à Mateo Garcia au poste de demi d'ouverture, qui composera un alliage de jeunesse et d'expérience en charnière avec Maxime Lucu.