Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 30 août 2024 à 16h26
Laurent Thirionet raconte à sa manière ce qu'il vit, en tant que manager, lors de ces Jeux Paralympiques de Paris 2024.
Le cyclisme sur piste, avec la première médaille française pour Marie Patouillet puis le début du festival d'Alexandre Léauté (première médaille d'or vendredi après-midi), a immédiatement été un des premiers grands pôles des Jeux Paralympiques de Paris 2024, dans une atmosphère à nouveau géniale au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. Laurent Thirionet, septuple médaillé paralympique de 2000 à 2012 et double champion (poursuite sur piste en 2004 et contre-la-montre sur route en 2008), désormais manager de l'équipe de France, a des étoiles dans les yeux et se montre envieux.
Thirionet a "les boules de ne pas avoir 20 ans et 20 kg de moins"
"Quand on est dans la machine de start, ça doit faire flipper, mais au deuxième tour ça doit être vraiment super, ça doit donner un boost de malade ! C'est une chance extraordinaire, j'ai les boules de ne pas avoir 20 ans et 20 kg de moins pour profiter de ça, c'est magique." Peu importe que ses athlètes soient prêts ou pas, ils n'ont pas le choix que d'affronter ce formidable chaudron, qui dépasse bien sûr largement le cadre du vélodrome. "On va avoir la chair de poule tous les jours", poursuit l'architecte de formation, amputé de la jambe gauche en 1993 après avoir été heurté par une voiture, à l'âge de 23 ans. Puisqu'il ne fait que pleureur quand il regarde du sport, il espère pleurer jusqu'au bout !
"On s'attendait à ce que ce soit bien chaud, mais là c'est extraordinaire. C'est vraiment chouette, je leur ai dit à tous qu'ils allaient vivre un des plus gros événements de leur vie, et peut-être leur plus beau jour... Cette ferveur avec tous ces gens, qui nous arrêtent aussi dans la rue... Il y a un vrai engouement." Dans le prolongement d'une cérémonie d'ouverture historique, dont Thirionet était absent mais qui a eu des échos uniques de la part de ses amis, qui ont vu tout le monde avec la banane sur les Champs-Elysées : "On aurait dit notre titre de champions du monde de football ! Quand on donne la même émulation avec les paras, ce n'est pas rien, c'est même un truc de malade !" Et à 30 kilomètres de là, précisément à Montigny-le-Bretonneux, les Bleus font ce qu'il faut pour entretenir la flamme.