Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 30 octobre 2024 à 22h21
C'est bien autre chose que le football qui occupe les pensées du Valence CF depuis près de 24 heures.
Les intempéries désastreuses en Espagne, dans la nuit de mardi à mercredi, ont déjà causé la mort de 95 personnes, dont 92 dans la seule région de Valence où le club se met à disposition des autorités et des municipalités touchées afin "d'apporter de l'aide par tous les moyens possibles". Les vice-champions d'Europe 2000 et 2001 adressent aussi leurs "plus sincères condoléances aux familles et aux proches des personnes décédées dans les inondations". Les deux matchs de Coupe du Roi des clubs valencians devaient certes se disputer à l'extérieur mercredi soir, respectivement à Parla pour Valence et à Pontevedra pour Levante, mais ils ont été reportés à la semaine prochaine (le mercredi pour Valence, le jeudi pour Levante).
"Des voitures flottent dans le fleuve"
La mairie de Valence a fermé les écoles ainsi que les jardins mercredi, et ce sont bien d'autres événements sportifs qui ont également été annulés. Le choc qui doit opposer samedi Valence, lanterne rouge de Liga, au Real Madrid est également très menacé au vu de cette terrible situation. A l'entraînement, une minute de silence a été respectée. Des messages de soutien du capitaine José Gaya et d'autres joueurs ont été postés, et surtout un mécanisme de solidarité a vite été mis en place aux abords de Mestalla, le stade en plein centre-ville.
La France s'est dite prête à envoyer des pompiers si besoin, alors que le président du gouvernement régional de la communauté de Valence, Carlos Monzon, relaie "une situation sans précédent que personne n'a encore jamais vue". Trois jours de deuil national ont été décrétés. Il n'y aura pas de reprise du trafic TGV entre Valence et Madrid cette semaine, et certains témoignages sont saisissants, comme celui-ci de la part d'un Français sur place pour nos confrères du Monde : "Je reviens d'un tour de vélo de 25 kilomètres vers l'ouest, depuis Valence. Le contraste est saisissant : alors qu'il n'a presque pas plu à Valence, il suffit de traverser un pont sur le fleuve Turia, et dans les villes de banlieue proches tout est marron au sol, les commerces et habitations de rez-de-chaussée remplis de boue... La circulation est chaotique, des camions à l'arrêt partout, des automobilistes coincés sur l'autoroute. Des voitures flottent dans le fleuve."