Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 30 octobre 2024 à 19h05
Le prochain Tour de France passera pas Yffiniac et Calorguen, dans les Côtes-d'Armor. Un duo de communes hautement symboliques.
En juillet 2025, ça fera 40 ans que le Tour attend un vainqueur français. Face aux habituels Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard et autres Remco Evenepoel, il faudra se lever de bonne heure pour espérer un nouveau lauréat tricolore, lorsqu'on sait que seul David Gaudu pourrait être un candidat à peu près crédible au top 5 final (voire Lenny Martinez pour un top 10, mais il n'est même pas certain de participer au sein de sa nouvelle équipe Bahrain Victorious). Au moins, cette fois, Bernard Hinault pourra attendre sur les routes de ses deux villages de coeur, puisque la onzième étape bretonne traversera à la fois Yffiniac (son lieu de naissance) et Calorguen (son lieu de résidence).
"J'ai plein de distractions, je ne m'ennuie pas"
"Ce n'est pas si important, mais ça fait plaisir, assure-t-il sur RTL. Ce n'est pas moi qui décide, parfois il y a des contraintes.." C'était avant la présentation officielle, et il faisait alors mine de ne rien savoir... Ensuite, pour Ouest-France, il pouvait se lâcher un peu plus : "Tout près de mes deux villages, ça me touche." Le "Blaireau", qui fêtera ses 70 ans dans deux semaines (le 14 novembre), pense aussi à l'hommage à Louison Bobet qui sera effectué à Saint-Méen-le-Grand pour la neuvième étape. Bernard Hinault et Christian Prudhomme se sont d'ailleurs recueillis mercredi sur la tombe du premier triple vainqueur du Tour (de 1953 à 1955), dont on fêtera en 2025 le centenaire de la naissance (il est décédé en 1983 à l'âge de 58 ans)
Quoi qu'il en soit, Bernard Hinault assure avoir "20 ans dans la tête" et ne se "pose pas de question" : "J'ai la chance d'être en bonne santé. Je fais un peu de vélo, j'ai une pelouse à tondre, des bois... J'ai plein de distractions, je ne m'ennuie pas. En me levant, je sais déjà ce que je vais faire toute la journée." Il n'est pas non plus réfractaire au vélo électrique, bien au contraire : "Il ne faut pas être idiot. Si ça a été inventé, c'est pour servir. Et puis je me suis fait mal en compétition, désormais je n'ai plus envie et je veux me faire plaisir." C'est de cette manière, notamment, qu'il a récemment grimpé le mont Ventoux.