La FFR "en très grande difficulté financière" après la Coupe du monde 2023

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 12 juin 2024 à 23h49

Florian Grill fait le bilan des comptes de la Coupe du monde, qui nécessitaient une certaine attente afin d'avoir le recul nécessaire. Et il n'est pas aguicheur du tout pour la Fédération française...

Depuis sa prise de fonction en remplacement de Bernard Laporte, à la présidence de la Fédération française de rugby, Florian Grill ne cesse d'alerter sur l'état catastrophique des comptes. Plus de six mois après le Mondial organisé en France, il persiste et signe, plus que jamais : "Nous sommes en très, très grande difficulté financière. On nous disait que la Coupe du monde allait rapporter cinq millions d'euros : progressivement, on a découvert qu'elle va perdre jusqu'à 36 millions d'euros. Et comme la Fédération est actionnaire à 55% du GIE, ça fait 19 millions d'euros de pertes additionnelles. Voilà la vérité des chiffres."

Grill : "Le GIP a gagné 44 millions, mais une convention prévoit qu'on ne puisse rien toucher dessus"

Le GIE est un groupement d'intérêt économique qui a géré les hospitalités durant la phase finale - et qui affiche donc ces près de 40 millions d'euros de pertes -, à ne pas confondre avec le GIP (groupement d'intérêt public) "qui a gagné 44 millions d'euros, mais une convention prévoit pour le moment que la FFR ne puisse rien toucher dessus". En gros, Grill alerte et détaille la situation qui pourrait paraître incompréhensible : "On négocie avec l'Etat, avec la Ligue nationale de rugby, avec les régions et les villes hôtes pour que la FFR ne soit pas la seule perdante. Les discussions ne sont pas abouties, nous sommes donc obligés de matérialiser ces 19 millions de pertes."

C'est loin d'être le premier écueil auquel le dirigeant fait face, lui qui a veut économiser dix millions d'euros par an (en plus de cinq millions supplémentaires annuels en recette nette). Il a déjà alerté sur le manque à gagner lié aux matchs du Tournoi 2024 disputés loin du Stade de France, "deux millions par match" ainsi qu'il l'indiquait au mois de février, comme il avait aussi dû raboter les primes prévues pour les joueurs du XV de France durant le Mondial, Bernard Laporte ayant vu bien trop haut dans un premier temps.

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