Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 15 juin 2024 à 23h40
A 40 jours de la Cérémonie d'Ouverture de Paris 2024, la natation française a rendez-vous à Chartres pour des championnats de France qui serviront de qualifications pour les épreuves olympiques. Un rendez-vous que personne ne peut se permettre de manquer, pas même Léon Marchand.
La donne est claire depuis plusieurs saisons. Afin de se qualifier pour les grandes compétitions internationales, les nageurs français doivent participer aux championnats de France et, surtout, être à la hauteur des ambitions élevées d'un point de vue chronométrique. Quand bien même les prochains Jeux Olympiques seront organisés cet été à Paris, la Fédération Française de natation (FFN) n'a pas changé son fusil d'épaule. A partir de ce dimanche et jusqu'au 21 juin, les championnats de France organisés à Chartres seront qualificatifs pour Paris 2024. Présent face à la presse en amont de l'événement, Florent Manaudou a résumé tout cela de manière très simple. « On n'a rien à gagner et tout à perdre donc ce n'est pas la compétition où il y a le plus de bonnes ondes », a-t-il confié dans des propos recueillis par RMC Sport. Le champion olympique du 50m nage libre à Londres en 2012 devra faire preuve de patience, son épreuve de prédilection étant programmée le jeudi 20 juin avec la nécessité de réaliser un temps inférieur à 21''96 lors de la finale pour valider son billet olympique. Gardant en tête l'exemple de Frédérick Bousquet, qui a manqué les Mondiaux 2015 après avoir été privé des championnats de France sur maladie, Florent Manaudou admet qu'il y a « toujours cette petite peur de tomber malade la veille, d'avoir une crampe, un truc qui arrive 1% du temps ».
Marchand : « Quand on se motive avec un temps, ça marche moins bien »
Ces championnats de France seront également l'opportunité de constater les ambitions de LINK url="https://sports.orange.fr/plus-de-sport/sports-nautiques/article/natation-marchand-les-championnats-de-france-c-est-une-etape-CNT000002eap1a.html"]Léon Marchand en vue des Jeux Olympiques, lui qui a rendez-vous sur quatre distances le 200m et le 400m quatre nages ainsi que le 200m brasse et le 200m papillon. Le protégé de Bob Bowman pourra également étudier la possibilité de doubler ces deux dernières distances puisque la FFN a calqué le programme de la compétition sur celui qui sera en vigueur lors de Paris 2024. Toutefois, l'entraîneur américain a récemment ouvert la porte à un programme modifié car si Léon Marchand doit participer à « un peu moins d'épreuves que l'an dernier », il a ajouté dans des propos recueillis par le quotidien L'Equipe que le Toulousain pourrait « ajouter le 100m papillon » à Chartres. Néanmoins, l'intéressé n'a pas caché que l'impératif chronométrique imposé par la fédération n'est pas attractif pour lui. « En général, quand on se motive avec un temps, ça marche moins bien, a-t-il confié. Mais c'est la réalité des choses, on a des temps à faire, c'est comme ça. C'est pour ça qu'on est plus stressés je pense. » Mais le directeur technique national Julien Issoulié ne compte pas changer les règles au dernier moment, voyant dans ce fonctionnement une parfaite répétition générale. « On s'est dit qu'il fallait qu'ils s'habituent à ce moment fatidique parce que s'ils ne sont pas bien le matin des Jeux, il faudra se débrouiller pour nager et passer le tour d'après, a-t-il affirmé à RMC Sport. C'est le couperet, la loi du sport. » Il reste maintenant à la fine fleur de la natation française à répondre présent afin d'aborder Paris 2024 dans les meilleures conditions.