F1 : Le GP de Monaco, la course que tous les pilotes veulent remporter

A lire aussi

Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 25 mai 2024 à 16h20

De part sa localisation et son circuit, le Grand Prix de Monaco reste un rendez-vous unique au calendrier du championnat du monde de Formule 1. C'est surtout une course que chaque pilote rêve d'accrocher tant elle est prestigieuse.

C'est un des joyaux du sport automobile. Avec les 24 Heures du Mans et les 500 Miles d'Indianapolis, le Grand Prix de Monaco de Formule 1 est une des trois courses formant la « Triple Couronne ». Organisée depuis 1929 et intégrée au championnat du monde dès sa fondation en 1950, la course disputée au cœur de la Principauté est entourée d'une aura unique. « Pour tout pilote, il y a un avant et un après la victoire à Monaco », a ainsi confié David Coulthard, vainqueur de l'épreuve en 2000 et 2002 au volant d'une McLaren. Il faut dire que son tracé peut être qualifié d'anachronique. Dans une époque qui met en avant des circuits toujours plus larges et sécurisés, Monaco offre un théâtre d'une étroitesse inégalée, parfois inadaptée à des monoplaces toujours plus imposantes, tout au long de ses 3,337 kilomètres. Comme a pu le confier Fernando Alonso, vainqueur en 2006 avec Renault et 2007 avec McLaren, le circuit monégasque est « le vrai test pour les pilotes parce qu'il n'y a pas de place pour la moindre erreur ». Pour briller en Principauté, il faut savoir se rapprocher des limites mais sans jamais les dépasser.

La clé, c'est dompter les rails

Ce qui est notamment valable à l'occasion d'une séance de qualifications qui peut aisément être considérée comme la plus importante de toute la saison. En effet, celui qui s'élançait depuis la pole position l'a emporté à 31 reprises contre seulement 16 pour le deuxième. Le record en la matière revient à Olivier Panis qui, au terme d'une course rendue folle par la pluie en 1996, avait remporté sa seule victoire en F1 après s'être élancé depuis la 14eme position. Ce que David Coulthard résume par la nécessité de « caresser les rails sans jamais les embrasser passionnément ». L'an passé, pour arracher la pole position, Max Verstappen avait su tutoyer les limites de la piste à trois reprises sans jamais détruire sa Red Bull Racing. Sans doute le Néerlandais avait-il retenu la leçon de l'édition 2018. En effet, lors de la troisième séance d'essais libres, il avait profondément endommagé sa monoplace, ce qui ne lui avait pas permis de participer aux qualifications. Contraint de partir de la dernière place, il n'avait pas pu remonter au-delà de la neuvième place sous le drapeau à damier.

Monaco face à la concurrence

Mais, quand c'est à la première place que la ligne d'arrivée est atteinte, le sentiment est tout autre. « C'est le plus beau jour de ma vie. Gagner ici est très, très spécial, avait confié Mark Webber à l'issue du premier de ses deux succès avec Red Bull Racing en 2010. Je savais que j'avais beaucoup à faire et je suis ravi de faire partie des vainqueurs de Monaco. » Mais, 95 ans après sa première édition, l'avenir du Grand Prix de Monaco au sein du championnat du monde de F1 est loin d'être assuré sur le long terme dans un contexte de concurrence toujours plus grande pour accueillir une course. En effet, le contrat liant l'Automobile Club de Monaco et la FOM s'achève en 2025 et la précédente renégociation n'a pas été simple avec les autorités de la Principauté qui ont dû concéder une augmentation du prix payé au détenteur des droits commerciaux de la F1. Il n'est donc pas certain que le prestige de Monaco soit suffisant pour les années à venir. En attendant, le public de la Principauté va pousser derrière le héros local Charles Leclerc, qui n'a jamais connu la réussite sur ses terres.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.