24 Heures du Mans : La victoire de la Ferrari n°50 a surpris son équipage

Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 16 juin 2024 à 22h25

A l'issue d'une course intense à tous les instants, l'équipage de la Ferrari n°50 composé d'Antonio Fuoco, Miguel Molina et Nicklas Nielsen a confié que rien n'a été simple durant les 24 Heures du Mans dont ils sont sortis victorieux.

Ce n'était pas un accident. Après avoir remporté les 24 Heures du Mans avec la 499P portant le numéro 51 l'an passé, Ferrari a récidivé ce dimanche avec la numéro 50 confiée au trio composé d'Antonio Fuoco, Miguel Molina et Nicklas Nielsen. Une victoire qui est arrivée au terme d'un double tour d'horloge d'une intensité rare et absolument pas épargné par les incidents en piste. Que ce soit les accrochages ou la pluie, le trio engagé par la firme de Maranello a tenu bon pour passer sous le drapeau à damier en premier. « C'était une course incroyable », a ainsi affirmé Antonio Fuoco alors que le résultat aurait pu être tout autre en raison d'un souci de fermeture de la porte gauche du prototype ayant imposé un arrêt impromptu dans les dernières heures de course. « Je crois que nous avons fait un travail incroyable tout au long de la course. Je suis fier d'appartenir à cette famille, a ajouté le pilote italien face à la presse. L'an dernier nous étions passés près avec cette voiture sur cette course, donc c'est bien d'être de retour cette année, sur le podium avec les deux voitures. »

Nielsen : « C'était un très, très long dernier relais »

Alors qu'il a conclu la course en gérant le plus finement possible la consommation de carburant en raison d'un dernier arrêt effectué plus tôt que leurs rivaux, Nicklas Nielsen n'a pas caché que ce dernier relais a été interminable. « Je savais que le rythme était bon à la fin, a néanmoins tempéré le Danois. C'était un très, très long dernier relais, et un très long dernier tour aussi. » Admettant que voir la numéro 51 l'emporter en 2023 avait été « un moment de fierté pour tous ceux qui étaient impliqués », il se réjouit de voir Ferrari récidiver douze mois plus tard. Un succès qui est la somme de plusieurs décisions qui, mises bout-à-bout, ont amené la 499P sous le drapeau à damier. « C'est incroyable, nous avons travaillé pour ce résultat pendant très longtemps, a ajouté Nicklas Nielsen. Nous sommes très fiers. Aujourd'hui, c'était notre jour. » Le patron de l'écurie italienne Antonello Coletta, pour sa part, a affirmé que Ferrari n'avait pas abordé ces 24 Heures du Mans dans le rôle de favori.

Coletta n'y croyait pas avant le départ

Un statut que beaucoup de monde dans le paddock sarthois confiait volontiers à Porsche, qui n'a pas placé un seul de ses six prototypes sur le podium après s'être élancé de la pole position. « Après les premiers essais, je me suis dit que sans une course rendue spéciale par des problèmes liées à la météo, avec des changements de conditions ou un autre souci, il n'était pas possible pour nous de gagner, a-t-il confié dans des propos recueillis par le magazine britannique Autosport. Nous étions compétitifs après le départ mais, comme vous le savez sans doute, les 24 Heures du Mans sont une course qui peut changer lors de chaque partie de la journée. Si vous prenez un bon départ, vous n'êtes pas certain d'être performant à l'arrivée. » Loin d'être irréprochable, avec plusieurs pénalités reçues avant et pendant la course, la Ferrari n°50 a fait fi de tous les événements pour confirmer que le retour de la marque en endurance n'est pas un feu de paille.

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