Après l'affaire Djokovic, la polémique Peng Shuai

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Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 24 janvier 2022 à 13h02

Les organisateurs de l'Open d'Australie ont interdit les tee-shirts de soutien à la joueuse chinoise, une décision "lâche" pour Martina Navatrilova, et un "manque de courage" pour Nicolas Mahut.

Cette 110e édition de l'Open d'Australie ne pourra définitivement pas échapper aux scandales et autres polémiques. Après l'affaire Novak Djokovic, non-vacciné contre le Covid-19, qui s'est vu annuler son visa d'entrée deux fois avant d'être contraint de quitter le pays à la veille du début du tournoi, le premier Grand Chelem de l'année est désormais animé par une polémique Peng Shuai, qui avait disparu plusieurs semaines en novembre après avoir accusé de viol l'ancien vice-Premier ministre chinois Zhang Gaoli. Les organisateurs australiens ont ainsi interdit les marques de soutien du public à la joueuse chinoise, dont le sort inquiète toujours la WTA et une bonne partie du circuit. Dans une vidéo publiée samedi sur les réseaux sociaux, on pouvait voir une dame se faire refuser l'entrée à l'Open d'Australie parce qu'elle portait un tee-shirt « Où est Peng Shuai ?». Et une banderole a aussi été confisquée.


Devant le scandale déclenché par cette décision, Tennis Australia a tenté de se défendre dans un communiqué : "Selon les conditions d'entrée sur nos billets, nous n'autorisons pas les vêtements, banderoles ou pancartes commerciaux ou politiques. Mais la sécurité de Peng Shuai reste notre priorité. Nous continuons à travailler avec la WTA et la communauté mondiale du tennis pour obtenir des clarifications sur sa situation et nous ferons tout notre possible pour assurer son bien-être." Pas de quoi convaincre la légende Martina Navratilova, qui a évoqué une décision "lâche" sur Tennis Channel. "Ce n'est pas une déclaration politique, mais sur les droits de l'homme. La WTA a été tellement forte sur le sujet, l'ATP plutôt faible et le CIO... et bien on sait qui ils sont. Mais là, les Australiens ont capitulé, laissant les Chinois dicteur leur loi comme si c'était leur propre Grand Chelem", a lâché l'ancienne joueuse. Sur Twitter, Nicolas Mahut, très impliqué sur la question, a dénoncé "un manque de courage. Et si vous n'aviez pas de sponsor chinois ?", a demandé le Français, glissant une référence à l'un des principaux sponsors, chinois, de l'Open d'Australie...

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