Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 02 janvier 2025 à 15h26
Pas (forcément) besoin d'avoir vu le film Titanic pour les marins, qui savent l'extrême dangerosité de ces blocs.
Du jamais-vu depuis 2008. Samantha Davies était la dernière à avoir croisé un iceberg sur le Vendée Globe, cette fois ils sont au moins trois à se faire sacrément peur, à peu près dans la zone du point Nemo (entre la Nouvelle-Zélande et le cap Horn). Conrad Colman "en tremble, et pas seulement à cause du froid" : "C'est ce que je cherchais, c'est terriblement gros, il a l'air énorme ! Si tu tapes quoi que ce soit par là, tu sais que c'est fini."
Bellion : "Gros comme un cargo, peut-être 100 mètres de long"
Dans la même zone des concurrents classés entre la 20e et la 30e place, Sébastien Marsset a lui aussi fait part d'une sacrée émotion : "L'année commence fort, je suis sorti et je l'ai vu immédiatement, c'est impressionnant. Le radar s'est mis en route. Je ralentis, quand je le vois je ne réaccélère pas !" Pour Eric Bellion, c'est sans doute "gros comme un cargo, peut-être 100 mètres de long". Surveillant surtout les potentiels petits glaçons qui pourraient se détacher et qui, à l'échelle des mécaniques hyper précises de la flotte, sont en réalité tout sauf petits...
L'idée, pour chacun, est aussi de transmettre toutes les informations à la direction de course, en attendant environ 24 heures pour que la situation s'améliore normalement. Benjamin Ferré a lui aussi "slalomé entre les icebergs" : "J'ai essayé d'envoyer ce maximum d'informations afin que personne ne se prenne les gros glaçons." C'est l'entreprise à mission CLS, qui mobilise des satellites et des experts en surveillance depuis l'espace, qui avait alerté dès mercredi de la présence de ces icebergs sur la route du Vendée Globe, ce qui a bien sûr été communiqué dans la foulée par la direction de course : "Cette surveillance avec notre partenaire de longue date se poursuit et se poursuivra jusqu'aux derniers concurrents. Mobilisée 24/7, l'équipe de direction se coordonne avec les experts de l'entreprise pour assurer un relais constant aux marins et veiller à leur sécurité."