Vendée Globe : Le Cam a passé le cap Horn pour la huitième fois

Vendée Globe : Le Cam a passé le cap Horn pour la huitième fois ©Icon Sport, Media365
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Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le samedi 04 janvier 2025 à 13h38

Loin de la tête de course, de nombreux navigateurs sont encore dans le Pacifique, ou en sortent à peine, comme Jean Le Cam. Mais cela n'altère pas la bonne humeur ambiante.

Jean Le Cam en a vu d'autres, mais passer le cap Horn en pleine nuit a certainement dû réveiller des émotions chez le skipper de 65 ans (Tout commence en Finistère - Armor Lux), pour qui c'était la huitième fois de sa vie. Actuel 16eme place du classement du Vendée Globe (et premier des bateaux à dérives droites), le Finistérien est pointé à plus de 3000 miles des deux leaders Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) et Yoann Richomme (Paprec Arkéa), mais n'avance pas très vite, empêtré dans des conditions peu ventées. Même constat pour ses plus proches poursuivants, Alan Roura (Hublot, 17e), Isabelle Joschke (MACSF, 18e) et Giancarlo Pedote (Prysmian, 19e), qui devraient eux passer le cap mythique dans la soirée ou au début de la nuit prochaine.

« J'ai ressenti une explosion de joie »

Les skippers qui naviguent encore dans le Pacifique ne sont pas plus favorisés par Éole. Mais, alors que la victoire finale n'est plus envisageable depuis des semaines déjà, certains préfèrent profiter du moment présent, comme Violette Dorange (Devenir). La benjamine de la troupe (23 ans), qui tente sa première traversée du globe lors de cette course, a eu le bonheur de voir tomber de la neige sur ses voiles au beau milieu du Pacifique. De quoi la ravir. « J'ai ressenti une explosion de joie, j'étais trop heureuse, a avoué la jeune navigatrice. C'est la plus belle journée que j'ai vécue dans le Pacifique. C'est dingue et exceptionnel de vivre ça de ce côté-là du globe. »

Encore plus loin derrière, Fabrice Amedeo (Nexans-Wewise) pointe à près de 7 000 milles du leader, mais ne s'en soucie guère. Le journaliste français a lui eu la chance d'apercevoir des aurores australes depuis son navire. « J'ai d'abord vu un arc lumineux au-dessus de la voûte céleste. Et quand je suis revenu, je les ai vues partout, c'était incroyable, a-t-il expliqué, encore émerveillé. J'étais allé en voir en Islande mais je n'en avais pas vu. De pouvoir en contempler, c'était un privilège. Rien que pour ça, ça méritait de vivre tous les moments désagréables que j'ai endurés. »

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