Peng Shuai nie avoir été agressée, la WTA toujours inquiète

Peng Shuai nie avoir été agressée, la WTA toujours inquiète©Media365
A lire aussi

Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 20 décembre 2021 à 10h25

Pour sa première prise de parole publique depuis qu'elle a accusé de viol un ancien vice-Premier ministre chinois, Peng Shuai a finalement assuré qu'elle n'avait pas été agressée. Mais la WTA ne cache pas son "inquiétude".



Peng Shuai a fait une nouvelle apparition ce week-end. L'ancienne numéro un mondiale de double était présente à Shanghai pour une compétition de ski nordique, aux côtés de la navigatrice Xu Lijia, de l'ancien pongiste Wang Liqin et de l'ancien basketteur Yao Ming, avec qui elle a été filmée en train de discuter. Une vidéo diffusée sur Twitter par un journaliste du média d'état chinois Global Times. Il s'agit de la deuxième apparition publique de la joueuse de 35 ans, qui avait disparu après avoir accusé de viol l'ancien vice-Premier ministre chinois Zhang Gaoli (75 ans). "J'avais très peur. Cette après-midi-là, j'ai d'abord refusé. Je n'arrêtais pas de pleurer. En proie à la peur et au trouble [...] J'ai cédé et nous avons eu un rapport sexuel", écrivait-elle sur Weibo, avant que le message ne soit rapidement effacé, alors que les articles et commentaires y faisant référence sur l'internet chinois avaient également été censurés. Mais elle a nié toute agression sexuelle lors de sa première prise de parole publique.

"D'abord, je veux insister sur un point très important : je n'ai jamais dit ou écrit que quelqu'un m'avait agressée sexuellement", a-t-elle ainsi déclaré au journal singapourien Lianhe Zaobao, dans une interview filmée au téléphone portable en marge de cette étape du FIS Cross-Country Skiing China City Tour. Avant d'assurer qu'il y avait eu "beaucoup de malentendus" autour de cette affaire "d'ordre privé"... Comme après sa première apparition, la WTA, qui a depuis annulé tous ses tournois en Chine, n'a guère été convaincue par cette sortie. "Ces apparitions n'apaisent pas les inquiétudes de la WTA quant à son bien-être et sa capacité à communiquer sans censure ni coercition", peut-on lire dans un communiqué de l'instance gérant le tennis féminin. Son président, l'Américain Steve Simon, réclame toujours une enquête transparente sur les accusations de celle qui a remporté deux tournois du Grand Chelem en double.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.