Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 18 janvier 2024 à 09h38
Novak Djokovic, comme souvent, a eu maille à partir avec un spectateur dans les tribunes de l'Open d'Australie, où il devait faire face au soutien en faveur du joueur local Alexei Popyrin.
Au cas où les fans parisiens avaient un réel doute, les voilà rassurés : il n'y a pas qu'avec eux, loin de là, que Novak Djokovic s'échauffe depuis quelques mois, lui qui a développé une nouvelle relation avec les spectateurs où il n'hésite pas à mettre la main derrière son oreille pour les provoquer - et à sourire souvent de manière ironique. Mercredi, lors du quatrième et dernier set de sa qualification contre le local Alexei Popyrin (6-3, 4-6, 7-6, 6-3) au deuxième tour de l'Open d'Australie, le n°1 mondial a demandé directement à un supporter adverse de descendre sur le court, afin de lui répéter plus directement sa façon de penser.
"Peut-être que j'avais besoin de ça pour me motiver..."
"Pendant la majeure partie du match, j'ai toléré qu'on me dise beaucoup de choses. A un moment donné, j'en ai eu assez. Malheureusement, il n'a pas eu le courage de descendre. Si vous avez du courage et que vous êtes un dur à cuire, vous venez me le dire en face et on discute. Il s'est excusé de loin. Peut-être que j'avais besoin de ça pour me motiver, oui..." Dans un sourire, le Serbe relaie là aussi ce qu'il avait notamment déclaré sur le court à Bercy après sa victoire finale du dimanche, il y a un peu plus de deux mois : "Ma relation avec vous est spéciale, mais merci quand même, car cette énergie fait que je suis là."
Cette fois, à Melbourne, l'homme aux 24 titres du Grand Chelem reconnaît qu'il était "à plat sur le plan émotionnel". Et que sur le plan du jeu, c'était plutôt à la fin du deuxième set et pendant la majeure partie du troisième... "C'était peut-être nécessaire pour me secouer un peu, mais je ne tolère pas que quelqu'un dépasse les bornes. Les gens boivent quelques verres et paient des billets, ils veulent voir du spectacle et s'amuser, donc ce n'est pas grave, ils ont le droit. Je n'ai jamais demandé à personne de partir, chacun a le droit de dire ce qu'il veut et de se comporter comme il veut. Mais si quelqu'un dépasse les bornes, comme ce type, je vais lui demander s'il veut s'approcher et me dire ce qu'il a à me dire."