Mondiaux : Pogacar dopé ? Roche aimerait que les suspicions cessent

Mondiaux : Pogacar dopé ? Roche aimerait que les suspicions cessent ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 02 octobre 2024 à 11h20

Tadej Pogacar est bien un phénomène naturel, d'après l'ancien coureur irlandais qui rappelle l'action des instances.

Stephen Roche tient son successeur avec Tadej Pogacar, celui qui, 37 ans après l'Irlandais en 1987, a enchaîné les victoires sur le Giro, le Tour puis les Mondiaux. "C'est quelque chose d'un autre monde, mais ce n'est pas pour ça qu'il faut chercher les poux", estime l'ancien rival de Bernard Hinault dans une interview accordée à nos confrères de Cyclismactu.net : "Il est très, très doué, on le voit dans sa manière d'être. Dans sa mentalité, c'est quelqu'un de très sain, très humble."

"Le talent est dû à l'entraînement, pas au dopage"

Si Stephen Roche conçoit que ce soit un peu normal que les soupçons de dopage reviennent, il rappelle qu'on n'en a pas parlé lors de Paris 2024 pour Remco Evenepoel : "On acceptait ces performances telles qu'elles étaient. Pourquoi, en cyclisme, ne peut-on pas accepter que ces athlètes soient assujettis depuis dix ou quinze ans aux contrôles médicaux ? Au passeport biologique, au fait de prévenir la lutte antidopage à chaque fois qu'ils font un déplacement ?" Stephen Roche assure que les instances font ce qu'il faut pour essayer de diminuer les tricheurs, mais qu'il est impossible d'empêcher les soupçons : "Il faut accepter que le vélo, désormais, c'est 24h/24, il y a des entraînements spécifiques et tout est géré par les équipes. Le talent est dû aux méthodes d'entraînement, pas au dopage." Pas sûr que ça suffise à convaincre tout le monde...

Quoi qu'il en soit, qu'est-ce qui peut encore motiver Tadej Pogacar ? D'après le champion du monde 1987, la perspective d'un doublé Tour - Vuelta, par exemple. Forcément, un coureur comme lui aimerait épingler les trois grands Tours à son palmarès... Paris-Roubaix aussi, "mais c'est plus compliqué car on peut y perdre une saison sur une mauvaise chute". Pas d'inquiétude à en croire Stephen Roche, il sera "sur le Tour pendant cinq ou six ans au moins", car il est impensable pour les sponsors de laisser un tel joyau à la maison.

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