Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 24 novembre 2024 à 22h30
Alors que les chutes se sont multipliées lors de la saison 2024, avec plusieurs décès à déplorer, les dirigeants du cyclisme professionnel entendent agir pour améliorer la sécurité lors des courses. Cela pourrait passer par des neutralisations plus fréquentes.
Le peloton professionnel a payé un lourd tribut en 2024. Encore secoué par le décès de Gino Mäder lors de l'édition 2023 du Tour de Suisse, ce dernier a perdu André Drege sur le Tour d'Autriche mais aussi Muriel Furrer à l'occasion de la course juniors des championnats du monde organisés à Zürich. A ces décès s'ajoutent un nombre important de chutes dont la plus marquante restera celle intervenue sur le Tour du Pays Basque, qui a notamment blessé Jonas Vingegaard, Remco Evenepoel ou encore Primoz Roglic. Des événements qui ont un peu plus mis en lumière le besoin de travailler sur la sécurité des courses alors que les coureurs vont toujours plus vite, quelles que soient les conditions. Ce vendredi, l'Assemblée Générale de l'Association Internationale des Organisateurs de Courses Cyclistes (AIOCC) a permis des échanges sur la question et des idées ont pu être évoquées. L'organisateur des Trois Vallées Varésines Renzo Oldani, qui a dû se résoudre à annuler son épreuve le 8 octobre dernier en raison d'intempéries ayant provoqué des inondations sur le parcours, a notamment mis en avant la possibilité de neutraliser plus facilement les courses.
Prudhomme : « Plus ils vont vite, plus le risque augmente »
L'objectif est également de ne pas remettre en cause la tenue des épreuves. « Des solutions sont recherchées. Il a même été question de mettre en place une voiture de sécurité comme en Formule 1, a affirmé le dirigeant italien dans des propos recueillis par Cyclism'Actu. C'est peut-être une idée. L'important est que les courses ne s'arrêtent pas, causant du tort aux organisateurs, à l'ensemble du monde du cyclisme et, surtout, aux supporters. C'est le plus important. » Néanmoins, comme le président de l'AIOCC et directeur du Tour de France Christian Prudhomme a pu le confirmer, « la sécurité restera une priorité absolue en 2025 et dans les années à venir » pour les organisateurs de course. Et cela passera par une réduction de la vitesse des coureurs. « Plus ils vont vite, plus le risque augmente, et plus ils mettent en danger non seulement leur propre sécurité, mais aussi celle des autres », a-t-il conclu. C'est un travail de longue haleine dans lequel le monde du cyclisme professionnel s'est lancé lors des dernières années et les solutions ne seront pas forcément évidentes.