Groupama-FDJ : Les inquiétudes de Madiot concernant l'avenir

Groupama-FDJ : Les inquiétudes de Madiot concernant l'avenir ©Icon Sport, Media365
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Marie Mahé, Media365, publié le lundi 30 décembre 2024 à 19h00

Dans un entretien accordé à L'Equipe, Marc Madiot, le patron de la Groupama-FDJ, s'est penché sur l'avenir du cyclisme, avec une certaine inquiétude.

C'est déjà l'heure de se pencher sur la saison 2025. Marc Madiot l'a évoquée, ce lundi, auprès du quotidien sportif français L'Equipe. Mais avec le départ à la retraite de Patrice Lefévère, le manager de l'équipe belge Soudal Quick-Step, c'est une page qui se tourne, selon le patron de la formation Groupama-FDJ : "Il y a une évolution, mais ça dépasse ce cadre-là. (...) Dans le temps, les coureurs se déplaçaient dans la 504 blanche, je me rappelle d'André Foucher (un coureur mayennais, équipier notamment d'Henry Anglade ou de Raymond Poulidor) avec les vélos sur le coffre, on faisait une trentaine de kilomètres pour aller d'un critérium à un autre. Là, ce n'est pas du tout une critique, je vois Van der Poel qui arrive sur les cross en Belgique avec sa Lamborghini, qui va à Besançon avec un jet privé, (...). Tant mieux pour lui, mais je me dis que le vélo est en train de changer de monde et d'époque. Quand on voit que Red Bull a déjà des participations dans deux équipes (RedBull-Bora-hansgrohe et Tudor), qu'ils sont dans plusieurs clubs de football, en Formule 1, dans le bateau, partout... Ineos, même chose. Je pense que 2025-2026, on entre dans un grand virage."

Madiot : "On était des petits épiciers, Lefévère, moi ou d'autres"

Madiot, avec une certaine appréhension, estime que le modèle qu'était le cyclisme jusqu'à présent, devrait donc changer : "On était des petits épiciers, Lefévère, moi ou d'autres, et c'est la fin d'une époque. Ça peut se casser la gueule, mais aujourd'hui on va vers 5-6 groupes, ça ne sert plus à rien de les appeler « équipes », qui sont à 50 millions (d'euros de budget), à terme il y en aura sans doute 10 ou 15. Des équipes comme les nôtres, on était confortables, installées dans le temps et la durée, mais il y a des questions qui vont se poser. (...) Ça va forcément influencer l'avenir. Peut-être que demain il n'y aura plus que deux ou trois courses en France. Est-ce qu'on est prêts à ça ? Est-ce qu'on veut ça ?"

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