Aurélie Sacchelli, Media365, publié le lundi 25 novembre 2024 à 21h35
Dans une longue interview à Cycling News, Primoz Roglic a évoqué divers sujets, notamment la façon de courir de la jeune génération et le Tour de France.
Alors qu'il a fêté ses 35 ans le mois dernier, Primoz Roglic fait partie des anciens du peloton international, mais cela ne l'empêche pas de briller encore, comme il l'a prouvé cette année en remportant le Critérium du Dauphiné pour la deuxième fois et la Vuelta pour la quatrième. Dans une longue interview à Cycling News, le coureur slovène a évoqué cette différence de génération et l'évolution du cyclisme qui en découle. Un sujet qui le passionne. "C'est quelque chose qui m'attire, je dirais. Je n'ai pas vraiment besoin de gagner une course pour dire que cela va changer ma carrière parce que je suis vraiment content de tout ce que j'ai accompli mais il y a toujours des défis qui peuvent vous faire avancer. Le défi pour moi, c'est de continuer à suivre les traces de la jeune génération... d'essayer de m'adapter aux styles de courses. » Primoz Roglic donne l'exemple de son compatriote Tadej Pogacar, de neuf ans son cadet, qui a révolutioné la façon de courir : « Dans le passé, nous courions principalement en gagnant du temps et en dépensant notre énergie au bon moment ou au bon endroit. Mais aujourd'hui, avec Pogacar, chaque jour est le bon jour. Avec lui, c'est dès le premier jour, à 100km de l'arrivée, peu importe. Vous êtes là ou vous pouvez tout perdre. C'est une façon de penser complètement différente, une façon de courir complètement différente. C'est, je pense, un véritable défi pour nous tous, les gars plus âgés, qui essayons toujours d'obtenir de bons résultats. »
Roglic : "La Terre tournera de la même façon"
Si Primoz Roglic a pu gagner deux courses en World Tour cette année, c'est peut-être (sans doute ?) parce que son illustre compatriote n'était pas présent. Mais les deux Slovènes étaient en revanche bien au départ du Tour de France, que Roglic a dû abandonner, une fois de plus en raison d'une chute. Le coureur de Red Bull - Bora-Hansgrohe commence d'ailleurs à se faire une raison : « Oui, on peut toujours dire que gagner le Tour de France est un objectif, parce que, oui, je ne l'ai pas encore gagné. Je veux dire, ce serait cool d'ajouter des victoires à mon palmarès mais aussi, oui, sans cela, tout ira bien... la Terre tournera de la même façon. » Et Pogacar, Vingegaard et Evenepoel continueront de se jouer la victoire.