XV de France : Défense royale !

XV de France : Défense royale !©Panoramic, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 20 mars 2022 à 10h06

Auteure du Grand Chelem dans le Tournoi des 6 Nations, l'équipe de France a donc battu tout le monde et frappé les esprits grâce notamment à une défense de fer. En 2022, c'était défense d'entrer !



C'était le grand soir et les Bleus ont assumé. En plus d'assurer. Il fallait battre l'Angleterre, l'ennemi héréditaire prêt à se dresser face à eux pour anéantir leur dessein, ils l'ont fait avec brio dans un Stade de France en fusion. Après l'Italie (37-10), l'Irlande (30-24), l'Ecosse (36-17) et le pays de Galles (13-9), le XV de France s'est payé le XV de la Rose (25-13) et a décroché le Grand Chelem dans le Tournoi des 6 Nations. Le premier depuis douze ans ! Epatante, la troupe de Fabien Galthié, en verve ces derniers mois et déjà tombeuse des All Blacks et de l'Argentine durant l'automne, a assumé son statut de favorite et frappé les esprits par sa qualité.

La défense « ne défend pas simplement pour ne pas prendre d'essai, mais pour prendre l'initiative »

Ou plutôt ses qualités. Car elles sont quasiment partout, dans toutes les lignes et les secteurs du jeu. IM-PRE-SSION-NANT. Ces Bleus 2022 ont notamment affiché une défense de fer. « Le secteur de jeu qui m'a le plus impressionné, c'est la défense. Elle est patiente, constante dans sa pression. Surtout, elle ne défend pas simplement pour ne pas prendre d'essai, mais pour prendre l'initiative. C'est la clé du Grand Chelem tricolore », abonde Thierry Dusautoir, l'ancien capitaine du XV de France membre du dernier Grand Chelem bleu, dans L'Equipe dimanche matin.


Dusautoir : « Ce Grand Chelem va compter dans la construction de cette équipe »

Pour l'ex-troisième ligne, la ligne la plus forte s'est peut-être quand même située dans son ancienne spécialité, la troisième. « Son abattage est fantastique. Alldritt, Cros et Jelonch sont au-dessus du lot », dit Dusautoir, 80 sélections au compteur entre 2006 et 2015. Et maintenant ? « Cette équipe de France doit continuer d'écrire son histoire. Je ne pense pas qu'on puisse faire des parallèles avec la génération 2010 auquel j'appartenais, parce que ce n'est pas la même histoire ni la même dynamique. Notre équipe gagnait, mais avec moins de sérénité et de maîtrise. Ce que je sais, c'est que ce Grand Chelem va compter dans la construction de cette équipe, estime Dusautoir. Gagner, ça valide le travail, ça apporte de la confiance. Le staff, les joueurs savent que ce qu'ils produisent est efficace. Ils le savaient déjà avant ? Oui, mais gagner sur la durée d'une compétition, ce n'est pas la même chose. Et puis, ça envoie un message à toutes les autres nations que maintenant la France ne gagne pas que des matches de tournée, mais qu'elle peut être constante. » Plus tard, ces Bleus magnifiques tenteront de confirmer leur nouvelle dimension face notamment à l'Afrique du Sud. Un des rares géants du jeu qu'ils ne se sont pas encore offerts ces derniers mois...

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