Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 27 novembre 2024 à 16h25
Dans le viseur de la Commission de Discipline de la LNR après ses propos consécutifs à la défaite de Vannes contre Bordeaux-Bègles, Jean-Noël Spitzer a vu son président Olivier Cloarec prendre sa défense dans un communiqué, assurant que ces propos ont été « tenus à chaud ».
Jean-Noël Spitzer va devoir s'expliquer. A l'issue de la défaite de Vannes face à Bordeaux-Bègles ce samedi, l'entraîneur du club breton s'en était pris directement aux arbitres de la rencontre. « On arbitre le statut des clubs, avait-il affirmé. C'est frustrant, tout ton travail de la semaine peut être mis par terre par ça, balayé. On a ce ressenti, un sentiment d'iniquité. » Face à ces propos remettant en cause la probité du corps arbitral, la Fédération Française de rugby (FFR) a annoncé ce mardi avoir saisi la Commission de Discipline de la Ligue Nationale de rugby (LNR) afin que cette dernière se prononce sur les conséquences des propos de Jean-Noël Spitzer. La réponse du président du RC Vannes, Olivier Cloarec, ne s'est pas fait attendre. Par l'intermédiaire d'un communiqué, ce dernier assure que son club et son entraîneur ont « pris acte » de la décision de la FFR et « se tiendront à la pleine disposition de cette commission pour clarifier ces propos ». Néanmoins, le patron du club breton concède des regrets si les propos de Jean-Noël Spitzer « ont pu émouvoir ou heurter le monde arbitral professionnel et amateur ». Selon Olivier Cloarec, l'entraîneur vannetais « a pleinement conscience qu'il doit faire preuve de plus de mesure et de retenue ».
Cloarec : « Ces propos ont été tenus à chaud »
Le patron du RCV évoque toutefois le fait que « ces propos ont été tenus à chaud après une défaite qui a fait mal moralement, de par son scénario unique et tellement cruel pour le club ». A ses yeux, « cela ne constitue pas une excuse mais une part d'explication ». Mettant en avant le fait que Jean-Noël Spitzer ait surtout mis en avant d'autres raisons pour la défaite vannetaise, c'est-à-dire « les insuffisances de l'équipe et la qualité de (leur) adversaire », Olivier Cloarec regrette que cela n'ait pas été plus mis en avant. « Cela fait partie de l'apprentissage du haut niveau et de sa forte médiatisation pour un club émergeant comme le nôtre », a-t-il ajouté. Pour conclure son propos, le président du RC Vannes assure que si « les arbitres peuvent parfois commettre des erreurs » et que cela peut prêter à débat, « il est essentiel de les protéger ». « Jamais notre club n'a remis en cause leur probité et leur intégrité, a ajouté Olivier Cloarec. La notion de respect a toujours été une valeur cardinale et essentielle de notre club et nous continuerons à la cultiver et à la défendre. » Jean-Noël Spitzer va désormais devoir plaider sa cause, lui qui risque plusieurs semaines de suspension et a déjà eu maille à partir avec la Commission de Discipline.