Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 27 décembre 2024 à 22h40
Surmonter les terribles épreuves de la vie, c'est aussi une des remarquables vertus du sport. Le coach angevin en est un digne garant.
Alexandre Dujeux, l'entraîneur d'Angers, a accepté de livrer un bilan douloureux pour nos confrères de Ouest-France, un an après le décès de sa femme des suites d'une longue maladie - c'était exactement le 23 décembre 2023. L'année a été dure pour lui et ses enfants, "très, très, très dure" : "Mais je me suis levé tous les matins pour faire face à mon groupe et l'emmener le plus haut possible. Je suis très fier de ça. La vie m'a appris qu'il fallait profiter." Les Angevins, à la lutte pour le maintien, ont gagné trois matchs et sont quinzièmes du classement. Ils ont réussi quelques beaux coups d'éclat, comme un match nul à Marseille (1-1) alors qu'ils étaient dans la zone rouge mais aussi une victoire à Monaco (0-1).
"Le dépit, ce n'est pas trop ma nature. Je me bats"
"Mon idée directrice a été de valoriser l'aventure humaine et sportive. Et si je fais ça, je serai très heureux par rapport à l'année que je viens de vivre. Très, très heureux. Je ne pensais pas qu'on pouvait souffrir autant, mais c'est grâce au football et à ce groupe fantastique que j'ai tenu. Le dépit, que ce soit dans ma vie personnelle ou professionnelle, ce n'est pas trop ma nature. Je me bats. J'aime ce groupe et ces garçons, je pense qu'ils peuvent faire encore mieux."
Au moment de la montée en Ligue 1, au mois de mai, l'ancien joueur avait déjà exprimé une très forte émotion en dédiant ce grand résultat à la mémoire de sa femme (pour Prime Video) : "Depuis des années, elle et moi, on construisait beaucoup de choses, que ce soit au niveau familial et professionnel." Il rappelait qu'elle l'avait toujours beaucoup encouragé, dans les bons moments comme les moins bons, et qu'elle aurait voulu par-dessus tout que son mari et ses enfants avancent. Ce qui anime le coach angevin, encore et toujours, particulièrement dans sa belle opération maintien.