Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 22 octobre 2023 à 11h39
La prestation de M. O'Keefe, c'est de notoriété publique en France depuis une semaine, n'a pas plu. En premier lieu aux dirigeants de la Fédération, qui essaient ce qu'ils peuvent pour que ça ne se reproduise plus.
Le président de la FFR, Florian Grill, n'a jamais cherché à poser réclamation concernant France - Afrique du Sud (28-29) et les décisions contestables de l'arbitre, "parce que de toute façon, le match ne sera pas rejoué" ainsi qu'il l'a rappelé à RMC. "Mais on a fait un rapport, bien sûr. Il y a toujours des constats à tirer d'un match, celui-là ne fait pas exception. On a discuté assez fermement avec World Rugby, car sur la vingtaine de leurs commissions, il y a un ou deux Français impliqués, à peine. On a besoin d'investir et de peser dans leur organisation." Une manière à peine voilée de signaler que ceux qui sont plus présents, particulièrement tout le monde anglo-saxon (dont l'Afrique du Sud), pèsent plus ?
Grill : "L'arbitre, comme un joueur, est faillible"
Parmi les cinq présidents de l'histoire de World Rugby, deux ont pourtant été français, Albert Ferrasse de 1980 à 1987 puis Bernard Lapasset de 1995 à 1996 et surtout de 2008 à 2016, contre un Gallois (Vernon Pugh) de 1994 à 1995 puis de 1996 à 2002, un Irlandais (Syd Millar) de 1996 à 2002 et enfin un Anglais (Bill Beaumont) depuis 2016. Cependant, le patron de la Fédération précise qu'il a demandé ce rapport à ses équipes "parce qu'il faut toujours progresser", rien de plus : "Il faut toujours dire ce qui va et, le cas échéant, ce qui ne va pas. L'arbitre, comme un joueur, est faillible." Difficile de bien digérer encore l'échec...
Toutefois, puisqu'il s'est exprimé à la sortie d'un point avec son sélectionneur Fabien Galthié, le dirigeant a aussi confirmé son souhait de regarder vers l'avenir : "On a réitéré notre confiance mutuelle, il fallait laisser passer quelques jours après un temps de deuil indispensable. Il faut savoir raison garder, ce n'est pas une défaite d'un point qui nécessite de tout casser." Grill rappelle ne veut pas changer des choses qui fonctionnent et demande quand même à reconnaître et accepter la défaite, tout en se tournant déjà vers 2027 : "Car ce qui compte, ce n'est pas de ressasser le passé, mais de préparer l'avenir."