Mathieu Warnier, Media365, publié le vendredi 26 juillet 2024 à 08h45
A peine sorti de son premier Tour de France, Remco Evenepoel va participer ce samedi au contre-la-montre de Paris 2024. Le Belge concède que les trois dernières semaines pèsent sur ses jambes mais ne compte pas abandonner toute ambition.
Remco Evenepoel n'a pas eu le temps de souffler. Troisième et meilleur jeune du Tour de France dimanche dernier, le Belge a retrouvé son vélo de contre-la-montre dès ce mercredi pour une première reconnaissance du parcours tracé au cœur de Paris pour l'épreuve olympique de la discipline. Champion du monde de la discipline l'an passé, le Belge ne compte pas se cacher dans la quête de la médaille d'or mais concède que les circonstances ne sont pas les mêmes par rapport à Glasgow. « Je me fixe toujours des objectifs élevés mais je suis conscient que je ne serais pas forcément à 100%, a confié en conférence de presse ce jeudi celui qui vient de conclure sa première Grande Boucle. Si je suis battu sur la performance pure, alors que je n'aurai aucune raison de me plaindre. » Remco Evenepoel l'admet, l'après-Tour de France n'a pas été idéal d'un point de vue de la récupération en raison d'une dernière semaine qu'il qualifie volontiers d'« exigeante ». « J'ai passé l'essentiel de la journée de lundi au lit, j'ai un peu roulé le mardi mais je ne me sentais pas bien, a-t-il ajouté. C'était pareil autant mercredi que jeudi. Je dois être patient et voir comment je me sentirai samedi. » Néanmoins, il compte sur les deux derniers jours avant le contre-la-montre de Paris 2024 pour retrouver la pleine mesure de ses capacités.
Evenepoel : « Beaucoup de choses peuvent arriver »
« Nous verrons bien si cela s'avèrera suffisant, concède-t-il. Je ressors du Tour de France avec le plein de confiance et cela me donne déjà un avantage d'un point de vue mental. » Ce samedi, sur les 32,4 kilomètres tracés entre les Invalides et le Pont Alexandre III, Remco Evenepoel devra affronter une concurrence relevée, avec notamment Joshua Tarling et Filippo Ganna qui voudront profiter du fait de ne pas avoir participé au Tour de France. Mais le Belge compte bien jouer sa carte à fond quoi qu'il arrive. « J'ai déjà suffisamment prouvé que je pouvais battre tout le monde, alors pourquoi ne pas le faire samedi, s'est-il interrogé Si mes jambes ont assez récupéré, beaucoup de choses peuvent arriver. Je dois juste voir comment la journée va se passer. Si je me fais battre sur mes capacités, alors il en sera ainsi. » Ajoutant que le fait de sortir d'un Grand Tour peut lui permettre d'avoir un « plus gros moteur », Remco Evenepoel compte surtout sur un tracé relativement plat dans le centre de la capitale, fait pour les spécialistes de l'exercice. « Le parcours n'est pas trop technique et cela joue pour nous, affirme celui qui a toutefois critiqué la qualité des routes parisiennes. Vous pouvez utiliser un peu plus votre endurance. Je ressors du Tour de France avec une bonne sensation. » En tout cas, la lutte pour la médaille d'or s'annonce intense jusqu'au bout.