Mathieu Warnier, Media365 : publié le vendredi 01 novembre 2024 à 16h30
Initialement prévue le 12 novembre prochain, la présentation du parcours de l'édition 2025 du Giro a été reportée. Alors que des problèmes techniques justifient officiellement cette décision, des tensions avec l'Albanie, qui doit accueillir le Grand Départ, pourraient en être la cause.
Le Giro devait prendre la roue du Tour de France. Alors que les organisateurs de la Grande Boucle ont levé le voile sur le parcours de l'édition 2025 de l'épreuve ce mardi, ceux du Tour d'Italie devaient en faire de même le 12 novembre prochain. Or, par l'intermédiaire d'un communiqué relativement laconique, RCS Sport a annoncé que l'événement aura finalement lieu à une date ultérieure, non communiquée. Pour justifier cette décision, la société organisatrice du Giro a mis en avant des « problèmes techniques », sans toutefois entrer dans les détails. Mais, selon la presse italienne, ce report pourrait être lié à la nécessité de revoir une partie du parcours initialement prévu pour cette 108eme édition. En effet, il était question d'un Grand Départ organisé sur le territoire de l'Albanie. La première étape aurait ainsi été avancée au vendredi 9 mai pour permettre l'ajout d'une troisième journée de repos, permettant le transfert de l'ensemble de la caravane vers le sud de la botte italienne. Pour cela, RCS Sport toucherait la modique somme de sept millions d'euros de la part des autorités albanaises.
La Sicile comme plan B ?
Les plans pourraient changer en raison de tensions politiques entre les deux pays qui empêcheraient le Giro d'organiser son premier Grand Départ dans le pays. Ce que le PDG de RCS Sport Paulo Bellino s'est refusé à confirmer. « Il n'y a pas de changement de plans, pas de problèmes avec l'Albanie, a affirmé ce dernier auprès du site spécialisé Tuttobiciweb. La conférence de presse du 12 novembre a été reportée uniquement en raison de problèmes techniques. Je ne peux pas en dire plus puisque nous allons prochainement publier un communiqué de presse. » Mais cela n'a pas été suffisant pour faire taire les rumeurs, l'ancien coureur Damiano Caruso ayant même évoqué sur les réseaux sociaux un plan B qui serait trois jours de course en Sicile à la place de l'Albanie. Un tel changement ne serait pas neutre pour la société organisatrice du Tour d'Italie puisque les sommes en jeu ne seraient absolument pas les mêmes et pourrait la pousser à réduire la voilure. Ce qui pourrait avoir des conséquences sur la qualité du plateau alors qu'un nouveau match à trois entre Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel a d'ores-et-déjà été évoqué.