Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 21 décembre 2024 à 20h30
Alors que Franziska Preuss n'était pas à portée lors de la poursuite organisée ce samedi au Grand-Bornand, Julia Simon a confié sa satisfaction de terminer sur le podium dans une ambiance très chaude.
Julia Simon a su corriger le tir. Septième du sprint organisé ce vendredi au Grand-Bornand, la biathlète des Saisies est allée chercher une belle deuxième place au terme d'une poursuite à nouveau dominée par l'Allemande Franziska Preuss. Ne cachant pas s'être « bien mis la pression » avant de prendre le départ, la Tricolore a assuré au micro de la chaîne L'Equipe être « contente » de monter sur le podium au terme d'une « course très intense », durant laquelle elle est passée par toutes les émotions, avec notamment deux fautes lors du deuxième tir couché. « Je me suis dit que j'avais fait n'importe quoi, que je m'étais sortie toute seule, a-t-elle confié à ce sujet.. J'ai écouté ce qui se passait devant. » Cette deuxième place, Julia Simon est allée la chercher sur le dernier tir debout, qui l'a vu blanchir les cinq cibles plus vite que tout le monde malgré des conditions compliquées. « Je suis passée sous les radars, c'est cool de temps en temps, a-t-elle confié avec le sourire. Après la course masculine, je savais que les tirs debout faisaient beaucoup de déchet. Je savais que le tir couché était pour rester au contact et le tir debout était pour faire la différence. »
Simon : « J'ai profité du moment »
Alors à la lutte avec Jeanne Richard pour le podium lors du dernier tir, cette dernière prenant la quatrième place à l'arrivée en raison d'une cible manquée, Julia Simon a concédé que c'était « incroyable d'arriver sur le dernier tir debout avec deux Françaises qui jouent le podium ». La native d'Albertville a néanmoins vite compris que « c'était mort » quand Franziska Preuss n'a pas manqué la moindre cible pour son dernier passage par le stand de tir. Ce qui l'a poussé à changer d'optique. « J'ai profité du moment, il y avait ma famille et mes amis là-haut, j'ai aussi salué le public, c'était du pur kif », a-t-elle affirmé, ajoutant se consoler avec l'appui d'un public venu en masse pour pousser derrière les Tricolores. « On fait du biathlon pour vivre ces émotions, a affirmé Julia Simon. Le dernier tour, c'était la folie. » Un week-end qui n'est pas terminé puisqu'une mass-start sera organisée ce dimanche et la Tricolore compte bien avoir son mot à dire après avoir vécu des semaines compliquées. « Je sens que j'ai les armes pour me battre maintenant, je vais mieux, je suis un peu plus sereine quand j'arrive sur le tapis. Je ne subis pas le rythme de la course », a-t-elle conclu. Le spectacle promet d'être au rendez-vous au Grand-Bornand.