Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 02 novembre 2024 à 23h30
Alors que Joe Marler s'était signalé avec une sortie médiatique appelant à l'interdiction du haka avant les matchs de rugby, celui des All Blacks ce samedi à Twickenham était attendu et il s'est déroulé dans une ambiance hostile.
Le moment était attendu de pied ferme. Ce samedi, en ouverture de la tournée de novembre, l'Angleterre s'est inclinée face à la Nouvelle-Zélande sur sa pelouse de Twickenham. Une rencontre dont l'approche a été perturbée par certains propos de Joe Marler. Par l'intermédiaire du réseau social Twitter, le pilier gauche des Harlequins avait fait se soulever tout un pays. « Le haka doit être supprimé, a confié celui qui a rarement eu la langue dans sa poche. C'est ridicule. » La réponse n'a pas tardé à venir, avec notamment le ministre néo-zélandais des sports David Seymour qui avait confié avoir « rencontré quelques piliers avec un QI élevé, mais très peu ». Conseiller culturel maori, Mana Epiha s'était montré plus philosophe sur les propos du joueur anglais. « S'il n'aime pas le haka, c'est sans doute une bonne chose, a-t-il déclaré auprès du média local Stuff. Ce n'est pas fait pour être aimé, c'est fait pour que les adversaires tremblent. C'est quelque chose qui fait ressortir les beaux sentiments de l'esprit guerrier de nos ancêtres. »
Les deux équipes se sont toisées lors du haka
Ce qui a provoqué un rétropédalage de la part de Joe Marler, qui a présenté des excuses pour son « tweet mal articulé plus tôt dans la semaine », ajoutant souhaiter « voir les restrictions levées pour permettre une réponse sans sanction ». Après ces tensions, le haka proposé par les All Blacks était très attendu. Devant un public anglais qui a chanté aussi fort que possible « Swing Low, Sweet Chariot », les coéquipiers d'Ardie Savea ont proposé un « Kapa O Pango » d'anthologie. En effet, après avoir vu les joueurs du XV de la Rose monter jusqu'à la ligne médiane mais sans la dépasser, les Néo-Zélandais ont également réduit l'écart tout au long de leur danse rituelle. Des images qui rappellent l'approche du quart de finale de la Coupe du Monde 2007 entre les All Blacks et les Bleus, qui s'était terminé avec deux équipes qui se toisaient de très près. World Rugby avait alors adopté de nouvelles règles imposant aux deux équipes de se tenir au-delà de la ligne des dix mètres à l'occasion d'un haka. Là-encore, une telle confrontation avait donné le ton d'une rencontre intense et mémorable.