Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le vendredi 03 janvier 2025 à 20h10
Après quelques jours passés à attendre le vent au large de l'Amérique du Sud, Charlie Dalin et Yoann Richomme ont repris de la vitesse dans leur duel vers la victoire finale.
Finie, la « douceur de vivre brésilienne » décrite par Charlie Dalin il y a encore quelques heures en tête du Vendée Globe. Monté au sommet de son mât pour quelques réparations dans une zone avec un faible vent, le skipper de Macif Santé Prévoyance va reprendre à nouveau de la vitesse dans les prochaines heures et ce n'est pas pour lui déplaire. « Ça va permettre d'allonger un peu la foulée, on va changer un peu de rythme, c'est bien ! On va couvrir un peu plus de terrain que ce qu'on a fait ces derniers jours, et repasser sur un rythme où ça bouge un petit peu plus ! » À l'heure actuelle, c'est toujours lui qui faisait la course en tête devant Yoann Richomme (Papre-Arkéa) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), un peu distancé par le duo de tête.
« Pas dormi depuis 36 heures »
Derrière, à plus de 900 milles au Sud, Thomas Ruyant (Vulnerable, 4eme) est en difficulté avec son avarie de voile subie dans la nuit et voit son avance fondre sur le reste de la troupe, qui fait face à une dépression difficile à gérer pour les concurrents de la cinquième à la dixième place. Paul Meilhat (Biotherm, 5eme) a détaillé les conditions dans lesquelles évoluent ces cinq skippers. « Le vent tourne dans tous les sens, il y a des orages, des grains... L'idée, c'est de progresser au maximum vers le Nord pour s'échapper du centre dépressionnaire. C'est compliqué, risqué et très nerveux, d'autant que les petits soucis qu'on a tous complexifient chaque manœuvre. Il faut faire attention à ne pas déchirer les voiles, à ne pas casser quelque chose, a-t-il expliqué au site officiel du Vendée Globe. Ce qui est usant, c'est qu'on ne peut pas se projeter. Je n'ai pas dormi depuis 36 heures, je suis obligé d'être sur le pont et aux écoutes en permanence. »