Jeux paralympiques : L'appel à l'aide d'une athlète afghane

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Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 18 août 2021 à 13h14

La taekwondoïste Zakia Khudadadi, qui devait devenir la première afghane à participer aux Jeux paralympiques, n'a pas pu quitter le pays à temps après la prise du pouvoir par les talibans. Elle lance un déchirant appel à l'aide.

Elle aurait dû devenir la première femme afghane à participer aux Jeux paralympiques. Mais la taekwondoïste Zakia Khudadadi ne sera pas à Tokyo, où elle était censée arriver mardi en compagnie de l'autre athlète engagé, le lanceur de disques Hossain Rasouli. "Malheureusement, en raison des bouleversements en cours en Afghanistan, l'équipe n'a pas pu quitter Kaboul à temps", a révélé le chef de mission Arian Sadiqi au Guardian. Car les talibans se sont emparés de la capitale afghane et du pouvoir, et qu'il n'y a plus de vols commerciaux pour sortir du pays. La jeune femme a depuis décidé de lancer un appel à l'aide dans une vidéo envoyée à l'agence Reuters.

"Je ne veux pas que ma lutte soit vaine"

"En tant que femme membre du Comité national paralympique d'Afghanistan, avec toutes les luttes que j'ai traversées, je suis actuellement emprisonnée à l'intérieur de la maison. Je ne peux même pas sortir en toute confiance et en toute sécurité pour aller m'acheter quelque chose, pour m'entraîner, pour vérifier comment vont les autres, et que je ne suis pas exclue de la compétition. Ma famille est basée dans la ville de Herat, qui a été entièrement capturée par les Talibans. Actuellement, je réside chez des membres de ma famille à Kaboul qui n'ont pas assez de nourriture pour nourrir leurs propres enfants. Et je suis un fardeau supplémentaire pour eux. Je vous demande à tous, car je suis une femme afghane et en tant que représentante des femmes afghanes, je vous demande de m'aider. Mon intention est de participer aux Jeux paralympiques de Tokyo. S'il vous plaît, tendez-moi la main et aidez-moi ! S'il vous plaît, je vous en supplie, les femmes du monde entier, les institutions de protection des femmes, toutes les organisations gouvernementales, à ne pas laisser les droits d'une citoyenne afghane dans le mouvement paralympique être retirés si facilement. Le fait que nous nous soyons nous-mêmes relevées de cette situation, que nous ayons accompli tant de choses, ne peut être pris à la légère. J'ai beaucoup souffert. Je ne veux pas que ma lutte soit vaine et sans résultat. Aidez-moi !", conclut-elle ainsi.

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