F1 : Ocon, en accrochant Gasly à Monaco, a probablement acté son départ d'Alpine

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 27 mai 2024 à 16h05

C'était déjà fortement dans les tuyaux, nul doute qu'Esteban Ocon n'ira pas plus loin que la saison 2024 au sein de l'écurie française.

La réaction à chaud de Bruno Famin, le patron de l'écurie Alpine, donnait déjà le ton dimanche après l'attaque musclée (au mieux) d'Esteban Ocon sur Pierre Gasly dès le premier tour du Grand Prix de Monaco, juste avant l'entrée du tunnel : "C'est triste, c'est exactement ce qu'on ne voulait pas voir. Cette attaque était totalement hors de circonstances. On en tirera les conséquences, on va trancher dans le vif."

Gasly "déçu d'Ocon, on peut pas se permettre ça"

Pas spécialement connus pour leur entente, et ce depuis leur plus jeune âge - c'est pourquoi l'arrivée de Pierre Gasly en remplacement de Fernando Alonso, l'an dernier, avait pu surprendre -, les deux Normands ont potentiellement atteint le point de non-retour. Pierre Gasly l'attendait peut-être pour faire changer les choses, toujours est-il qu'il n'a pas hésité à en rajouter une couche après la course (sur Canal+) : "Malheureusement, ça ne devrait jamais se passer, et encore moins entre coéquipiers. On avait des consignes assez claires en début de course sur ce qu'on devait faire, et ce n'était clairement pas d'attaquer comme ça et prendre autant de risques. Ce sont des choses qui seront discutées, je suis juste content qu'on ait quand même réussi à sauver un point avec l'équipe et qu'on ait pu finir la course avec une voiture. Même si on aurait dû finir avec les deux, et à ce moment-là on était neuvième et dixième, donc il y avait mieux à faire."

C'est bien Pierre Gasly qui, malgré le choc, a pu prendre le deuxième départ et boucler le Grand Prix, contrairement à son compatriote. Face à la presse britannique, le premier nommé enfonçait encore le clou : "Je suis déçu de lui. Pour l'équipe, où 1 200 personnes travaillent pour nous, on ne peut pas se permettre ce genre de comportement." Difficile de ne pas faire mouche avec cet argument, d'ailleurs Esteban Ocon a fait profil bas : "C'est de ma faute, il n'y avait pas assez de place et je présente mes excuses." Pas certain que ce soit suffisant pour celui qui, en fin de contrat cette année, n'en est pas à son coup d'essai, s'étant accroché par le passé avec à peu près tous ses coéquipiers - dont Sergio Pérez en 2017 chez Force India. Mais en attendant, il reste encore les deux tiers de la saison à accomplir (seize courses sur 24).

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