Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 17 juin 2024 à 14h33
Sélectionneur de l'Autriche, premier adversaire des Bleus, Ralf Rangnick a importé son style en Allemagne avant de le décliner à ses différents postes. Un "professeur" aujourd'hui très respecté.
Son (court) passage à Manchester United n'aura pas trop écorné son image. Venu au chevet des Red Devils en novembre 2021 pour suppléer Ole Gunnar Solskjær, Ralf Rangnick ne sera resté que six mois dans le nord de l'Angleterre. Alors qu'il devait devenir conseiller du club, il a préféré prendre en charge la sélection autrichienne, opposée aux Bleus lundi soir à Düsseldorf pour ses débuts dans l'Euro. En face, le technicien de 65 ans va retrouver un joueur qu'il connaît parfaitement : Dayot Upamecano. C'est lui, alors qu'il était directeur sportif de Leipzig, qui a fait venir en 2017 un Normand lancé chez les professionnels deux ans plus tôt à Salzbourg, autre club de la galaxie Red Bull, un projet dont Rangnick, qui a refusé le Bayern Munich, est le principal artisan.
Imité par Klopp et Tuchel
"C'est un entraîneur très important pour moi, a déclaré le défenseur tricolore en conférence de presse. Il m'a ramené à Leipzig, m'a donné beaucoup de confiance et de liberté. Il avait un style de jeu qui me plaisait : défendre en avançant, presser. Je suis très reconnaissant envers lui et j'ai hâte de le revoir après le match." Il est difficile de trouver quelqu'un pour parler en mal de Ralf Rangnick, un entraîneur novateur qui a effectué ses débuts sur un banc en 1983 au TSG Backnang. Son style ? Un pressing très haut, le « gegenpressing », qu'il a mis en place en Allemagne avant d'être imité par de prestigieux techniciens comme Jürgen Klopp ou encore Thomas Tuchel.
Surnommé « le professeur », ce qui n'était pas forcément un compliment à la base, il a réussi à imposer son style partout il est passé. Et avec bonheur, notamment à Hoffenheim ou à Schalke. Après avoir mis entre parenthèses sa carrière de coach au début des années 2010, il a replongé avec bonheur. Et ce n'est pas l'Autriche qui s'en plaindra.