WTA : Un ancien dirigeant chinois dans la tempête, accusé par Peng Shuai

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 04 novembre 2021 à 13h07

L'ancienne 14eme joueuse mondiale Peng Shuai, aujourd'hui âgée de 35 ans, accuse notamment un ancien haut dirigeant chinois de l'avoir contrainte à un rapport sexuel il y a trois ans.

Voilà une sombre histoire qui n'en est peut-être qu'à ses prémices et que l'on va peut-être encore beaucoup évoquer. Malheureusement. Une nouvelle triste histoire dans le monde du sport. Et même davantage. Un dirigeant d'envergure trempe dans un scandale sexuel lié au tennis féminin. Peng Shuai, la tenniswoman chinoise âgée de 35 ans, 14eme mondiale en simple en 2011 (248eme aujourd'hui) et ancienne numéro 1 mondiale en double, accuse en effet un haut dirigeant communiste chinois de l'avoir contrainte à un rapport sexuel il y a trois ans. Elle l'accuse aussi d'en avoir fait sa maitresse.

« J'ai cédé et nous avons eu un rapport sexuel »

Lauréate en double à Roland-Garros en 2014, Peng Shuai a affirmé sur le réseau social Weibo avoir eu un rapport sexuel forcé avec l'ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli, au domicile de ce dernier en 2018. L'accusation a ensuite été censurée jeudi sur internet et, ce, rapidement par les instances chinoises, comme les réactions, nombreuses, qui en ont découlé.


Peng Shuai explique dans sa publication que Zhang, membre permanent du bureau politique du Parti communiste chinois jusqu'en 2018, lui a imposé un rapport sexuel dans sa chambre après une partie de tennis, sept ans après avoir déjà couché avec lui. « J'avais très peur. Cette après-midi-là, j'ai d'abord refusé. Je n'arrêtais pas de pleurer. En proie à la peur et au trouble [...] j'ai cédé et nous avons eu un rapport sexuel », écrit la Chinoise qui ajoute que l'épouse du dirigeant était au courant et « montait la garde à l'extérieur ».

L'un des sept hommes les plus puissants de Chine

La joueuse de 35 ans poursuit en soulignant qu'elle est ensuite devenue la maîtresse du dirigeant, jusqu'à une dispute survenue la semaine dernière. Peng Shuai ajoute aussi n'avoir aucune preuve pour appuyer ses propos. « Tu as toujours eu peur que je cache un magnétophone. Tu démentiras certainement ou bien iras jusqu'à m'attaquer », écrit la joueuse de tennis en s'adressant à l'intéressé, l'un des sept hommes les plus puissants de Chine quand il était membre permanent du bureau politique du PC.

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