Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 24 novembre 2023 à 19h36
Novak Djokovic a révélé jeudi soir tard après sa victoire contre le Britannique Cameron Norrie qu'il avait dû se prêter à un contrôle anti-dopage. Rien de vraiment étonnant si celui-ci n'avait pas eu lieu avant le match du numéro 1 mondial, furieux d'avoir été perturbé dans sa préparation.
Encore auteur d'une saison ébouriffante à 36 ans, Novak Djokovic a entamé lundi une 400eme semaine en tête du classement mondial et est d'ores et déjà assuré de terminer l'année à la première place pour la huitième fois de sa carrière. En ce qui concerne son palmarès, le Serbe a tout connu (et gagné) là aussi et seule la médaille d'or olympique (ou une médaille olympique tout simplement) fait défaut à ce vertigineux CV et seul sur la planète à présenter 24 sacres en Grand Chelem. Pourtant, il arrive encore au meilleur joueur de tous les temps de découvrir certains aspects du circuit. Celui auquel il a été confronté vendredi soir à Malaga pour la première fois, le "Djoker" s'en serait assurément bien passé. Le leader de l'équipe serbe a en effet dû se prêter à un contrôle anti-dopage... avant son match (remporté en deux sets) contre le Britannique Cameron Norrie dans le deuxième simple du quart de finale de ce Final 8 de Coupe Davis entre son pays et la Grande-Bretagne. Pour perturber un joueur dans sa préparation, on fait difficilement pire. "J'ai reçu une notification une heure et demie avant le match. J'ai ma routine et je n'ai pas besoin d'être distrait, de penser à la prise de sang ou me demander si je vais pouvoir donner un échantillon d'urine."
Djokovic : "Je serai là à la fin du match. Testez-moi à ce moment-là !"
Djokovic en a fait l'amère expérience à deux heures de sa rencontre, et il avait encore beaucoup de mal à avaler la pilule, tard dans une soirée par ailleurs marquée par son accrochage après la rencontre avec des supporters britanniques n'ayant rien trouvé de mieux que de frapper sur leurs tambours alors que le Serbe répondait aux questions du speaker. "Un homme était assis dans un coin et m'a suivi pendant des heures", a notamment raconté le numéro 1 mondial, avouant qu'en "vingt ans de carrière, ça ne lui était jamais arrivé". "J'ai toujours été favorable aux tests, mais pas avant le match. Qu'est-ce que cela va changer ? Je serez là à la fin du match, testez-moi à ce moment-là" a continué de pester le Serbe, sans décolérer. "C'est scandaleux. Il n'y a rien à cacher, mais il y a aussi des limites." Et le numéro 1 mondial estimait qu'elles avaient été dépassées jeudi.