Vendée Globe : La nuit, entre stress et magie

Vendée Globe : La nuit, entre stress et magie ©Icon Sport, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 14 novembre 2024 à 11h50

Alors que le Vendée Globe s'est élancé depuis quatre jours, la nuit est une composante importante de la course autour du monde.

Le Vendée Globe recèlera toujours son lot d'émotion(s) et, que l'on gagne ou que l'on perde - ce qui peut revenir un peu au même, puisque finir la course, même sans la gagner, peut déjà représenter une victoire en soi - on se souviendra toujours de sa participation et de sa course. A chaque édition, les skippers vivent des moments joyeux, et des coups durs, plus au moins importants, c'est inhérent à l'épreuve qui est, on le rappelle, un tour du monde sans escale et sans assistance. Il y a notamment la météo à gérer, la technique, le sommeil et puis, il y a la nuit. Des nuits sombres, très sombres, passées au large dans l'océan au nombre de 70 à 115 environ.

Samantha Davies : « J'adore la nuit, j'ai l'impression que je navigue mieux »

La nuit est un moment à part pour les solitaires. « La nuit, on ne voit rien », dit Samantha Davies, l'une des 6 femmes engagées cette année, qui vient de recevoir la visite d'un oiseau . La vue devient alors un sens particulièrement compliqué et l'ouïe se fait plus fine. Certains adorent, d'autres beaucoup moins. « J'adore la nuit, j'ai l'impression que je navigue mieux », s'enthousiasme Davies qui y voit un avantage : « La nuit au moins, tu ne voies pas la taille des vagues. Cela t'évite d'avoir peur. » La peur, l'autre extrême. Le stress, l'inquiétude, l'angoisse peuvent se pointer chez les participants, jeunes ou plus aguerris.

Dalin : « Dans l'Atlantique, j'ai souvent l'impression que les nuits sont interminables »

« C'est très particulier la nuit seul au large, coupé de tout. D'ailleurs, je ne compte pas les courses en nombre de jours, mais en nombre de nuits », confie Charlie Dalin, le favori de la 10eme édition, 2eme lors du dernier pointage . Il faut dire aussi qu'à cette époque de l'année, les nuits s'étirent de manière consistante... « Quand tu pars des Sables en novembre, tu as plus de nuit que de jour. Au niveau de l'équateur, c'est 12 heures de jour et 12 heures de nuit. Dans l'Atlantique, j'ai souvent l'impression que les nuits sont interminables : je regarde souvent ma montre car j'attends que le jour se lève » reconnaît Dalin qui goûte peu les très longues nuits. L'obscurité peut également s'avérer source de moments magiques. Davies adore : « Pour avoir le droit à un beau lever du soleil, il faut une nuit avant ». Quand les embruns, éclairés par les petits feux de bord, deviennent luminescents ou quand la lune survient, cela devient inoubliable.

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