Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 26 décembre 2024 à 12h20
Distancé dans la course au podium du Vendée Globe, Jérémie Beyou a confié que les opportunités de recoller ne se sont pas présentées et ne compte plus que sur un miracle pour accrocher une de trois premières places.
Jérémie Beyou se fait de moins en moins d'illusions. Troisième du Vendée Globe en 2017, le skipper de Charal est loin de la course au podium alors qu'il se rapproche du Cap Horn. S'il a longtemps été dans le peloton de tête, la traversée de l'Océan Pacifique ne lui a pas permis de tenir le rythme. « Contrairement au groupe de devant et au groupe de derrière, on a eu à s'employer beaucoup en termes de trajectoire, a-t-il confié dans un message audio transmis ce jeudi en évoquant le trio qu'il forme avec Nicolas Lunven et Thomas Ruyant. On a dû parcourir beaucoup de chemin et, quand on parcourt beaucoup de chemin, c'est aussi beaucoup de manœuvres, de changements de voile et d'empannages. » Alors que cela s'avère selon « un peu fatigant » et « use un peu le matériel », Jérémie Beyou admet être « un peu fatigué dans le moment », ayant ainsi besoin de « récupérer avant le Cap Horn et le coup de vent qu'on y prendra ». Une phase de course qui laisse au natif de Landivisiau quelques regrets car les conditions de navigation n'ont pas joué en sa faveur.
Beyou : « C'est la météo qui décide »
« Je pensais qu'on aurait quand même des opportunités de revenir et on en a eu zéro, a-t-il affirmé. Au contraire, c'est ceux de derrière qui ont eu des opportunités et qui sont revenus. Un grand sud qui n'aura vraiment pas été sympa pour moi. Je dirai même pour nous car Thomas Ruyant et Nicolas Lunven sont dans la même galère. » Fataliste, Jérémie Beyou concède que « c'est la météo qui décide » et qu'il n'y a pas de justice là-dedans. Néanmoins, il ne compte pas baisser les bras jusqu'à l'arrivée. « Je fais avec ce que j'ai, je me bats contre les conditions que j'ai. Je ne lâche pas, assure le skipper de Charal. Je tire ce que je peux du bateau en me disant qu'il faut quand même garder un petit peu de marge car il y aura peut-être des opportunités dans la remontée. » Un espoir qui se confronte toutefois à la réalité, l'écart avec la tête de course s'élevant à un peu moins de 1650 milles nautiques au pointage effectué par les organisateurs ce jeudi à 11h00. Ce qui fait dire à Jérémie Beyou qu'il faudrait « un cataclysme » pour qu'il revienne sur les deux premiers et même sur Sébastien Simon, bien accroché à la dernière marche du podium. « Statistiquement, c'est impossible et même sur le troisième, ça commence à être compliqué », a-t-il conclu.