Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 26 décembre 2024 à 15h51
Même en France, les amateurs de football connaissent l'existence du Boxing Day qui est pourtant une tradition purement anglophone.
Chaque année, au lendemain de Noël, on entend parler de Boxing Day pour la journée du championnat d'Angleterre, le seul qui ne s'est jamais arrêté (la Serie A, depuis peu, suit le mouvement en Italie). Mais quelle en est la signification ? Comme son nom l'indique, il s'agit du jour des boîtes dans une majorité de pays anglophones, dont le Canada et l'Australie - anciennes colonies britanniques - aux autres bouts de la planète. La tradition chrétienne veut que ce jour du 26 décembre soit consacré à offrir des cadeaux aux plus démunis, cependant les origines ne sont pas claires. Ce qui entretient d'ailleurs le mythe autour de ce Boxing Day.
Le Top 14 surfe sur la vague de l'appellation
Selon un point de vue purement religieux, a priori plus cohérent avec l'explication au-dessus, ces présents (souvent de la nourriture) étaient stockés dans des sacs ou des boîtes. Mais il y a eu aussi des boîtes à offrandes devant les églises, pour les mendiants, qui étaient ouvertes le 26 décembre. Une autre légende a trait à la marine : de l'argent était laissé dans des boîtes durant les grandes expéditions, et si celles-ci arrivaient à destination, les deniers étaient ensuite redistribués aux plus pauvres. Seul point commun de ces scénarios, ils remontent tous aux XVe et XVIe siècles. Plus récemment, au 19e siècle, les aristocrates donnaient aussi des cadeaux à leurs employés dans des boîtes, pour eux et leurs familles.
Voilà pour les origines, qui n'ont plus lieu d'être en 2024 mais le nom est resté, devenant essentiellement une opération mercantile depuis la deuxième partie du siècle dernier. Et sportive, bien sûr, notamment avec le cricket en Australie et donc le football en Angleterre. Quelques matchs sont décalés, puisqu'il y en aura deux vendredi (Brighton - Brentford et Arsenal - Ipswich), et même en France le Top 14 s'en est emparé mais à des dates bien plus larges, l'idée étant surtout de surfer sur la vague de cette appellation - et de la trêve du football - pour maintenir une journée sur le week-end entre Noël et le 1er janvier.