Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le lundi 13 janvier 2025 à 20h21
Robert Pires, le champion du monde 1998, ne s'est pas gêné pour critiquer le football d'aujourd'hui.
Le football a changé, c'est un fait avéré. Depuis plusieurs années, il y a le VAR, l'arbitrage vidéo, des joueurs de plus en plus jeunes au haut niveau et de plus en plus nombreux, des rencontres de moins en moins visibles gratuitement à la TV, les réseaux sociaux très présents... Sur le terrain, les choses ont également évolué depuis une vingtaine d'années. Elles semblent ne pas tendre vers le positif selon Robert Pires . Toujours impliqué dans le milieu du ballon rond en sa qualité de consultant, le champion du monde 1998 livre un constat amer sur le foot d'aujourd'hui.
Pires : « Techniquement je trouve que c'est moins bien qu'avant »
« Aujourd'hui il y a beaucoup de matchs en France, en Espagne ou en Italie pendant lesquels je m'ennuie. Pour moi ça vient du fait que certains joueurs sont limités techniquement, a lâché l'ex-milieu de terrain offensif international (79 sélections, 14 buts) auprès du journaliste Mehdi Maïzi. Tu regardes la liste du Ballon d'Or à mon époque et une liste aujourd'hui... Tu regardes les noms... À l'époque on pouvait citer 5 joueurs italiens vraiment forts. Je parle des Pirlo, des Roberto Baggio, Cannavaro, Nesta... » « Maintenant ça ne vient pas à l'esprit immédiatement. Techniquement je trouve que c'est moins bien qu'avant, a ajouté celui qui a porté les couleurs de Metz, Marseille, Arsenal, Villarreal et Aston Villa au cours de sa belle carrière entre 1993 et 2011. Et ce n'est que mon avis, peut-être que je me trompe. Ça m'embête quand on me dit qu'un joueur est fort parce qu'il va vite, qu'il est athlétique. D'accord, mais il fait quoi avec ses pieds ?! C'est ce qui m'intéresse. »
Des propos auxquels a répondu Jimmy Cabot, tout frais retraité à seulement 30 ans . « L'évolution du football pose certes question sur son attractivité, mais ce mythe que les joueurs étaient plus techniques il y a 20 ans... Et devenir une légende en jouant dans un fauteuil à deux à l'heure ou en dribblant des conscrits foot, c'est plus possible aujourd'hui. Ce n'est que mon avis », a écrit l'ancien Lensois sur les réseaux sociaux avant de poursuivre : « Si on devait définir un football au maximum de son évolution, les joueurs iraient à 2000, les passes seraient parfaites et rapides, une, deux ou trois touches de balle. Zidane et Ronaldinho seraient absents dans ce football mais c'est pas ce qu'on veut voir à la télé, évidemment. »