Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 14 janvier 2025 à 12h13
Gaël Monfils a encore prouvé mardi contre Giovanni Mpetshi Perricard que le poids de ses 38 ans n'avait aucune répercussion sur son tennis. Presque plus frais qu'il ne l'a jamais été, le vétéran français assure que contrairement aux médias, il ne fait pas attention à son âge, et continue de tout donner sur le court en combattant hors-normes qu'il est toujours.
Les 38 ans de Gaël Monfils. Comme souvent ces derniers temps après les victoires de l'infatigable vétéran français, il a été énormément question de son âge après son nouveau succès, ce mardi au 1er tour de l'Open d'Australie face à son jeune compatriote Giovanni Mpetshi Perricard. Si l'ancien membre du Top 10 s'amuse à entendre les journalistes lui dire qu'il donne l'impression sur le court d'avoir dix ans de moins ("j'aimerais pouvoir dire que j'ai 28 ans (...) Vous avez l'impression que c'est tellement facile que vous pensez que j'ai 28 ans. Mais je n'ai pas 28 ans, j'en ai 38 (...) mais j'aurais préféré avoir 28 ans que 38, je vous le dis"), il assure qu'il ne fait pas à attention à son âge - "Je ne regarde pas, c'est seulement un nombre, j'essaye de ne pas y penser" - conscient de surcroît qu'il est devenu de plus en plus difficile pour lui de récupérer entre deux rencontres. "Je peux vous dire que demain (mercredi) matin, j'aurai plus 48 que 38 ans."
Monfils : "Giovanni va être très fort"
Il est vrai que sur le court, "La Monf'", devenu le vainqueur le plus âgé d'un tournoi du circuit la semaine dernière en remportant son 13eme titre, à Auckland, semble avoir trouvé une seconde jeunesse comme ses jambes de vingt ans. Il l'a encore prouvé mardi en remportant le choc des générations qui l'opposait d'entrée à Melbourne à Giovanni Mpetshi Perricard (21 ans), à qui il promet un très bel avenir. "Il va être très fort et en gagner plein des matchs". Celui contre son illustre aîné, il l'a en tout cas perdu, en cinq sets, face à un Monfils ravi après-coup de s'être tenu jusqu'au bout à sa tactique. Mais à quelle tactique fait-il allusion ? "Bien servir", répond simplement l'intéressé, qui n'a pas eu à défendre la moindre balle de break pendant ces quatre heures de jeu.
Monfils : "J'aime la castagne"
"Je servais un peu moins fort que d'habitude. Je ne voulais pas me trouver dans une situation où j'allais avoir des balles de break à sauver" Comme tous les adversaires de l'immense Mpetshi Perricard, le Parisien redoutait les qualités de serveur de son jeune adversaire, capable de délivrer des deuxièmes balles à plus de 200 km/h. "Son service est très dur à lire. Il est tellement relâché et ça va tellement vite... Son lancer, ce n'est pas facile non plus." Là aussi, l'ancien numéro 1 français aujourd'hui 41eme mondial s'en est pourtant très bien sorti. "J'ai eu un passage dans le deuxième set où je l'ai bien retourné, je le lisais bien. Mais ce sont juste des passages où tu arrives à être dans le bon timing. C'est juste du bon timing, de la bonne anticipation et de la réussite." Et le goût de la bagarre de cet amoureux de la vie, qui s'estime comblé. "Je suis bien, j'ai ma petite fille, je suis content. J'ai le droit d'être fatigué ! Mais je me bats et j'aime ça. J'aime la castagne." Quitte à y laisser des plumes. "Je suis fatigué, mais j'essaie de me surpasser."