Vendée Globe : Coville, en plein Trophée Jules-Verne, peut-il croiser Richomme et Dalin ?

Vendée Globe : Coville, en plein Trophée Jules-Verne, peut-il croiser Richomme et Dalin ? ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 26 décembre 2024 à 19h40

Après le cap Horn franchi quasiment bord à bord par les deux leaders, apercevoir Sodebo serait encore plus dingue.

Thomas Coville, reparti la semaine dernière (vendredi) à l'assaut du Trophée Jules-Verne, espère suivre la même route que les navigateurs du Vendée Globe jusqu'au bout. Alors qu'il atteindra les six jours de course jeudi soir à exactement 21h48, son tour du monde se fait en équipage (ils sont six) à bord de son immense trimaran multicoque Sodebo et il a franchi l'équateur avec quinze heures et 37 minutes d'avance sur Francis Joyon, qui tient la référence depuis 2017 en un peu moins de 41 jours (40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes). Puisque Yoann Richomme et Charlie Dalin s'approchent déjà du Brésil, les bateaux pourraient-ils se croiser au large dans environ trois jours ? "Je n'ai pas du tout routé ça, je ne sais pas", répond le skipper rennais joint au beau milieu de l'Atlantique et un peu interloqué par cette perspective improbable.

Coville : "Ce serait vraiment génial"

"Ce serait très drôle et vraiment génial. Peut-être Sébastien Simon aussi qui fait une sublime course derrière... On s'était parlés juste au départ et je suis content pour lui, il se bat comme un lion malgré son foil en moins." Au sein de Sodebo, on suit donc avec attention le Vendée Globe, d'autant que les six membres d'équipage connaissent forcément les concurrents dans ce petit et beau monde de la voile. D'ailleurs, que retient Coville de son unique Vendée Globe, conclu à la sixième place en 2001 alors qu'il n'avait que 32 ans ? "C'était mon premier tour du monde en solitaire, très initiatique. Jamais je ne pensais avoir l'opportunité de faire ça, l'ascenseur émotionnel a été énorme. On ne se rend pas compte à quel point le soutien de tout le monde est très important, c'est une force communicative et ça fait partie du Vendée Globe, une course qui a sans doute été une bascule pour moi car je ne me voyais pas en solitaire."

Spécialiste de la chasse aux records, il s'y est ensuite presque plus employé seul qu'en équipage, où les données sont différentes par définition : "On peut aller dormir sans angoisse ou avec l'idée qu'il va arriver quelque chose quand on dort, c'est très différent, plus performant mais c'est un autre exercice. J'adore les deux. Il y a plus de partage, de joie et de bonheur direct en équipage, mais aussi beaucoup d'introspection et des choses pas facilement racontables en solitaire." Il félicite au passage la nouvelle génération qui, selon lui, partage justement beaucoup mieux.

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