Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 03 décembre 2024 à 21h18
Comme François Gabart dans la nuit de lundi à mardi, Thomas Coville est lui aussi contraint de faire demi-tour, à la barre de Sodebo Ultim 3, dans sa tentative de record du tour du monde à la voile sans escale et en équipage
On les imaginait déjà doubler les concurrents du Vendée Globe dans les mers du Sud dans les prochaines semaines. Mais les deux multicoques qui s'étaient élancés ces derniers jours dans une tentative de record du tour du monde à la voile sans escale et en équipage (le fameux Trophée Jules Verne) ont été contraints de faire demi-tour. Quelques heures après François Gabart, qui a heurté un objet non identifié à bord de son maxi-trimaran SVR-Lazartigue et a décidé de retourner à Concarneau alors qu'il se situait entre les Açores et le Cap Vert, c'est Thomas Coville, sur Sodebo Ultim 3, qui a fait savoir qu'il interrompait sa tentative. La raison ? Une avarie de safran central. "Des investigations sont en cours pour savoir si la rupture de la mèche du safran central est due à problème mécanique ou à un choc. Thomas Coville, Frédéric Denis, Pierre Leboucher, Léonard Legrand, Guillaume Pirouelle, Benjamin Schwartz et Nicolas Troussel ont fait demi-tour pour rejoindre la base du team Sodebo à Lorient pour réparer. Il n'y a pas de voie d'eau ou de dommage collatéral et les marins peuvent revenir par leurs propres moyens. Une fois à Lorient, l'équipe technique pourra prendre en main le bateau pour évaluer les dommages et envisager les solutions", dit le communiqué de l'équipe.
Joyon reste détenteur du trophée
Au moment du problème de safran, Sodebo Ultim 3 se trouvait à l'ouest du Cap Vert et comptait 244 milles (259km) de retard sur le détenteur du trophée Jules Verne, Francis Joyon, qui avait bouclé son tour du monde en 40 jours et 23 heures en 2017 à bord d'Idec Sport, avec ses cinq hommes d'équipage. Le skipper de 68 ans est assuré de conserver son trophée (virtuellement, car le trophée est en fait exposé au Musée de la Marine à Paris) pendant encore quelques semaines, en attendant que Gabart et Coville puissent repartir, et revenir en moins de 41 jours. Pas simple !