Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 15 juin 2024 à 13h59
Plus très loin de son meilleur niveau après une longue absence, Matteo Berrettini, demi-finaliste à Stuttgart, a appris à relativiser. De bon augure avant Wimbledon.
Matteo Berrettini a retrouvé le sourire. Opposé samedi après-midi à son compatriote Lorenzo Musetti dans le dernier carré du tournoi de Stuttgart, l'Italien de 28 ans, tombé au 95e rang mondial, est de retour en forme au meilleur moment et sur sa surface favorite, le gazon. Finaliste malheureux de Wimbledon en 2021, face à Novak Djokovic, il n'a pas joué la fin de la saison 2023, ni le début de la suivante, après avoir été contraint à l'abandon au deuxième tour de l'US Open fin août contre Arthur Rinderknech, en raison d'une rupture d'un ligament de la cheville droite. Un nouveau coup dur pour le Romain, déjà opéré de la main droite en 2022 et victime d'une blessure aux abdominaux. Désormais entraîné par Francisco Roig, celui qui avait dû patienter jusqu'au mois de mars pour faire son retour sur les courts, lors du tournoi challenger de Phoenix, et ensuite vainqueur à Marrakech, a appris à relativiser, notamment grâce à Roger Federer, qui s'était confié lors de ses adieux, à l'occasion de la Laver Cup 2022 à Londres.
Une nouvelle philosophie
"Il pleurait parce qu'il était triste de quitter quelque chose qu'il aimait tant, et il nous disait : « Vous n'avez pas idée de la chance que vous avez de pouvoir continuer à jouer. Je donnerais beaucoup pour pouvoir jouer un match de plus, remporter une victoire de plus, participer à un tournoi plus important. Alors continuez à profiter, continuez à vous battre, parce que c'est le meilleur sport qui soit et vous devez en profiter », confie-t-il au magazine Esquire. Je crois que c'est à ce moment‐là que j'ai vraiment compris qu'il fallait aimer ce que l'on fait. Dans les bons comme dans les mauvais moments, il s'agit de profiter de la vie. Et c'est ce que j'essaie de faire depuis." Une nouvelle philosophie qui réussit plutôt bien à Berrettini, qui pourrait se rapprocher du Top 50 en cas de sacre en Allemagne. Et pourquoi pas encore briller à Wimbledon ?