Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 18 juin 2024 à 11h10
Arrivé de Brive en cours de saison (avec son staff) pour tenter de réussir une mission maintien avec Montpellier qui semblait presque injouable sur le papier, Patrice Collazo ne sera pas conservé en dépit de la victoire dans l'Access Match du MHR, qui évoluera donc toujours en Top 14 à la reprise. L'intéressé a réagit mardi sur Sud Radio à son éviction.
Maintenir Montpellier en Top 14 après avoir longtemps flirté avec la Pro D2 n'a manifestement pas donné envie pour autant aux dirigeants du MHR de poursuivre l'aventure au-delà de cette saison avec Patrice Collazo (50 ans), débarqué en cours de saison avec sur le dos l'uniforme de pompier pour tenter de sauver une situation qui semblait pourtant très compromise. L'ancien homme fort de Toulon a réussi l'impensable. Lundi, le Varois a pourtant appris qu'il ne serait pas conservé, pas plus que son staff. Quelque part, l'intéressé assure qu'il s'attendait à cette éviction (""Il faut une volonté des deux côtés et des paramètres qui s'accordent"), à laquelle il a réagi dans la foulée sur Sud Radio. Toutefois, pour celui qui avait quitté Brive à la hâte pour venir en aide au MHR, l'important est ailleurs. "Comme je l'ai dit après le match, le plus important était que l'on était venus pour une mission et que la mission a été remplie. On savait très bien avant d'arriver que cela allait être sur du très très très court terme et que ça allait être compliqué de se projeter sur du long terme. Le plus important, c'était de maintenir le club et l'institution en Top 14 dans une saison très compliquée et faite de hauts et de bas."
Collazo : "Une expérience éprouvante mais une expérience de fou !"
Collazo rappelle d'ailleurs que c'est dans cet unique but, et non pas celui de convaincre ses dirigeants de repartir avec lui pour la suite qu'il avait accepté de relever le challenge, loin d'être gagné au moment de son arrivée. "On a réussi par moments à reprendre le fil. Après, on l'a reperdu (sur un match à Toulon), sans réussir à le reprouver. Mais le plus important, c'était le dénouement. On l'a fait et c'était ça, l'essentiel. Et c'est pour ça que j'avais accepté la mission à Montpellier et que j'étais venu avec ce staff." L'ancien coach de Brive en Pro D2, "où (il était) très bien avec les joueurs et où (il avait) créé beaucoup de liens", assure qu'il en gardera un souvenir impérissable. ""On fait un beau métier mais un métier particulier. Il y a beaucoup d'irrationnel dans ce que l'on fait. Si on prend mes douze derniers mois, c'est une expérience de fou ! Une expérience éprouvante mais une expérience de fou." Au même titre qu'il n'est pas près d'oublier cette victoire lors d'un match d'accession sans comparaison aucune avec un autre rendez-vous, à ses yeux. "L'Access Match, on ne peut pas décrire tant qu'on ne l'a pas vécu".