Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le lundi 28 octobre 2024 à 21h26
À 22 ans, le pilier droit puissant de Bayonne va découvrir le XV de France à l'occasion de la tournée d'automne après avoir été convoqué par le sélectionneur national.
Pour la tournée d'automne qui verra le XV de France affronter le Japon, la Nouvelle-Zélande et l'Argentine les 9, 16 et 22 novembre au Stade de France, Fabien Galthié a donc rappelé Antoine Dupont et fait appel à plusieurs nouveaux. Le sélectionneur de la formation tricolore a notamment convoqué Tevita Tatafu dans sa liste de 42 noms . Mais qui est ce joueur qui découvre Marcoussis depuis dimanche pour deux semaines de préparation ? Le pilier droit de Bayonne est explosif, c'est le moins que l'on puisse écrire.
Débarqué à Bayonne en 2019 grâce à son oncle
Âgé de 22 ans depuis le 13 octobre, il pèse 145 kilos et mesure 1,85 m. Tevita Tatafu est un colosse né au Tonga, à Nuku'alofa, la capitale. Ses premiers pas avec le ballon ovale ? Pendant ses années à l'EUA High School puis il a rejoint le Apifo'ou, un établissement situé sur l'île de Tongatapu (la plus peuplée du Tonga). Il a fini par rallier l'Hexagone et l'Aviron bayonnais en novembre 2019 à l'âge de 17 ans grâce à son oncle Toma'akino Taufa, passé depuis à l'UBB. « J'avais été repéré lors d'un tournoi à Auckland, raconte Tevita Tatafu à L'Equipe. Deux clubs néo- zélandais s'intéressaient à moi, ainsi qu'un autre japonais. Mais j'ai reçu un appel de mon oncle Toma qui jouait à Bayonne et avait montré des vidéos de moi à Yannick Bru. » Après des débuts réalisés le 14 février 2021 contre Brive à 18 ans, il a rapidement impressionné.
5 années de résidence pas faciles
« Il avait une force explosive naturelle hors norme. Il était déjà à 125 kg. C'était un phénomène en musculation, il avait de bonnes mains. Il lui restait à progresser en termes de tenue en mêlée », se remémore Philippe Lapebie, dirigeant de l'Aviron chargé de l'accueillir. Et Tevita Tatafu, qui est le cousin de Tevita Tatafu, son homonyme de Bordeaux-Bègles, a bossé, progressé. Et il peut maintenant rejoindre les Bleus après 5 années de résidence qui n'ont pas été faciles entre éloignement des siens et l'inquiétude liée au Covid. « J'avais peur d'être contaminé. J'appelais ma famille tous les jours. Ma mère me disait de prier et de rester concentré. Et mon père ajoutait :"Promets-moi de tout faire pour jouer pour la France !" » Tout cela est maintenant derrière lui. Reste désormais à réussir à chanter correctement la Marseillaise, ce qu'il prépare avec assiduité.