Voile - Vendée Globe : Pourquoi les leaders partent-ils vers Rio ?

Voile - Vendée Globe : Pourquoi les leaders partent-ils vers Rio ? ©Icon Sport, Media365
A lire aussi

Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 22 novembre 2024 à 10h42

En attendant de revenir longer le Brésil de manière plus attendue vers la mi-janvier, les meilleurs y foncent tout droit.

Après avoir analysé la fameuse zone du Pot-au-Noir, où la majorité de la flotte est encore engluée dans cette mélasse de chaleur et de pluie sans vent, le peloton de tête du Vendée Globe a la chance d'en être sorti et d'avoir déjà franchi l'équateur. S'il y avait un vrai choix à faire, plus haut, entre passer à l'ouest ou à l'est du Cap-Vert (Jean Le Cam avait notamment choisi cette dernière option, bénéfique mais seulement à court terme), la suite de la route idéale est habituellement très claire : s'éloigner progressivement des côtes sud-américaines, donc brésiliennes en l'occurrence, pour bifurquer vers l'est et le cap de Bonne-Espérance à l'extrême sud de l'Afrique. Pourtant, les leaders semblent n'avoir qu'une idée en tête, celle d'aller longer le Brésil jusqu'à Rio de Janeiro !

Davies : "On se fera catapulter jusqu'à l'Afrique du Sud"

L'objectif déjà défini n'est pas d'aller se dorer la pilule sur les plages de Copacabana ou de recevoir la bénédiction du majestueux Christ du Corcovado, mais bien d'aller chercher le cap Frio puisqu'une dépression rare et idéale y est annoncée. Et expliquée par Samantha Davies, douzième de la course (sur Initiatives-Coeur) au dernier pointage de 7h vendredi : "C'est un scénario assez cool. Si on a la chance d'accrocher cette dépression, on va pouvoir vite descendre vers le cap de Bonne Espérance, on se fera catapulter jusqu'à l'Afrique du Sud. Ça permettrait de couper la route et de traverser rapidement l'Atlantique sud." Mais il ne faut pas traîner.

D'après Pierre Hays, à la direction de course, "les premiers devraient l'atteindre dans les 24 heures, et même si c'est encore délicat d'être affirmatif, les dix premiers devraient pouvoir en bénéficier". Pour Samantha Davies, typiquement, ça s'annonce très juste. Jérémie Beyou (Charal) aussi, bien que mieux placé puisqu'il est neuvième, est dans la zone grise : "C'est un ascenseur important à ne pas rater. On veut tous attraper cette petite dépression et s'échapper avec." Et ainsi ne pas être trop tentés par Rio.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.