Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 10 août 2024 à 15h53
C'est le grand soir, assurément un des moments les plus forts de Paris 2024 samedi à 21h30 (à Bercy).
Ils l'ont. Les joueurs français ont suivi un scénario pas franchement conforme à ce qu'on pouvait attendre en début de compétition, un Rudy Gobert finalement sous-utilisé (pour diverses raisons, dont un souci physique) ayant laissé la place à des Isaia Cordinier, Evan Fournier, Guerschon Yabusele ou Mathias Lessort qui ont su apporter un immense esprit d'équipe. Et voilà l'équipe de France qui, comme les filles, tient sa finale rêvée face aux Etats-Unis.
Collet : "J'avais mon rêve de gosse, mais pas jusqu'au bout"
Face aux deux meilleurs défenseurs de NBA, Gobert donc et bien sûr Victor Wembanyama qui reste notre immense leader (à tous points de vue), mais aussi Nicolas Batum qui est devenu un des joueurs les plus expérimentés de la grande ligue américaine, le duel est monumental pour nos Bleus qui comptent désormais beaucoup de l'autre côté de l'Atlantique. Parfois même un peu trop pour les chauvins Américains, qui n'hésitent jamais à railler un Gobert pourtant quadruple meilleur défenseur de NBA, nouveau record historique depuis cette année (à égalité avec Dikembe Mutombo et Ben Wallace). La motivation sera donc absolument extrême pour "Wemby" et ses amis, pour qui tout a changé avec ce quart de finale contre le Canada (82-73) après une phase de poules d'une difficulté très inquiétante. Et désormais déjà très loin, c'est la magie des Jeux...
L'excès de confiance de LeBron James, Kevin Durant, Stephen Curry ou bien sûr l'ex-futur Bleu Joel Embiid peut-il être le salut de l'équipe de France, qui enchaîne une deuxième finale olympique en trois ans face aux Américains, au terme d'une montée en puissance similaire ? Pour le coach Vincent Collet, "avoir cette deuxième opportunité est incroyable et on va la jouer à fond" : "J'avais cette déception le soir de la finale à Tokyo. J'avais vécu mon rêve de gosse, mais pas jusqu'au bout." A priori, seule la médaille d'argent est prenable derrière Team USA en basket, surtout cette année. L'exemple de la Serbie, renversée dans le dernier quart-temps en demi-finales, tend à accréditer cette forme de tradition. Mais samedi soir, dans un Bercy bouillant, c'est peut-être une des plus belles soirées de l'histoire du basket olympique qui nous attend tous.