Rédaction Media365, publié le mercredi 01 janvier 2025 à 12h00
L'année 2024 a été plus riche que jamais en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont déçus. En ce dernier jour de l'année, la rédaction vous livre son Flop 5 français de 2024 (hors football).
N°1 : Pour une fois, les Bleus du hand ont déçu
Bien sûr, l'équipe de France masculine de handball a remporté son quatrième Euro au mois de janvier, en battant le Danemark en finale, après une demie qui a vu Elohim Prandi entrer dans la légende grâce à son jet-franc qui a permis aux Bleus d'arracher la prolongation. Mais ne nous mentons pas, l'objectif des hommes de Guillaume Gille en 2024, c'était de conserver le titre olympique décroché à Tokyo trois ans plus tôt. Et à Paris, les Bleus, qui n'ont jamais réussi le doublé Euro-JO durant leur magnifique histoire, ont échoué. Et dans les grandes largeurs. Alors que rien ne laissait augurer un tournoi olympique décevant pour la dernière en bleu de Nikola Karabatic, Valentin Porte et Vincent Gérard, les Français ont galéré durant la phase de poules, perdant contre le Danemark et la Norvège, faisant match nul contre l'Egypte, avant de gagner contre l'Argentine et la Hongrie. Quatrièmes de leur groupe, ils étaient opposés à l'Allemagne en quarts, et alors qu'ils menaient 29-28 à six secondes de la fin, Dika Mem a perdu le ballon lors de la remise en jeu, les Allemands ont égalisé, puis se sont imposés 35-34. Une action aussi improbable que celle de Prandi quelques mois plus tôt ! Pour la première fois depuis vingt ans, la France finit sans médaille olympique, et personne ne l'avait vu venir.
N°2 : Les tenniswomen bleues n'y arrivent plus
On aurait certainement espéré mettre ce thème dans la catégorie des « tops » mais une fois de plus, c'est dans la case des « flops » qu'il faut ranger le tennis féminin. En 2024, celui-ci n'a pas du tout brillé, aussi bien sur le plan individuel que collectif. Pour preuve, seule Loïs Boisson a remporté un tournoi sur l'ensemble de la saison et c'était un WTA 125 à Saint-Malo. Pour le reste, circulez, il n'y a rien à voir. Caroline Garcia, la meilleure représentante tricolore, a vécu un nouvel exercice difficile (14 victoires en 30 matchs) et a mis fin prématurément à sa saison, éreintée mentalement. La Lyonnaise a tout de même achevé 2024 en qualité de leader des Françaises (48eme) car derrière, ça ne s'est pas bousculé au portillon (Diane Parry 53eme, Varvara Gracheva 66eme, Clara Burel 73eme...). Lors des tournois du Grand Chelem, seules deux Françaises ont vu la deuxième semaine mais uniquement le début... Océane Dodin et Varvara Gracheva y sont parvenues, respectivement à l'Open d'Australie en début d'année et à Roland-Garros. Aux Jeux Olympiques de Paris 2024, aucune Tricolore n'a vu les quarts de finale, pas même Caroline Garcia, éliminée dès le premier tour. En prime, l'équipe de France est redescendue d'une division en Billie Jean King Cup après sa défaite contre la Colombie.
N°3 : La FFR au centre des affaires
Si sportivement le rugby français a globalement passé une belle année (victoire en Champions Cup du Stade Toulousain et médaille d'or olympique des Bleus à Paris), 2024 a tout de même été marquée par de nombreuses terribles et tristes affaires. Et notamment deux lors de la tournée d'été du XV de France en Argentine. Dans un premier temps, c'est Melvyn Jaminet qui a fait parler de lui hors des terrains à cause de propos racistes diffusés sur son compte Instagram. L'arrière de Toulon purge depuis une sanction de 34 semaines. Peu après, ce sont Oscar Jegou et Hugo Auradou qui ont été accusés de viol. Après plusieurs mois d'incertitudes et de doutes, si la justice argentine a prononcé un non-lieu concernant « l'affaire de Mendoza », cette dernière n'est pas complètement terminée car l'appel de la plaignante sera examiné le 10 février prochain. Par la suite, courant août, la disparition en mer du jeune Medhi Narjissi (17 ans) lors d'un stage avec l'équipe de France U18 en Afrique du Sud a également été terrible pour le rugby français. La fin d'année a également vu le procès des anciens Grenoblois se tenir, une affaire qui rappelle que les soucis dans le rugby ne datent pas de 2024. Espérons désormais que 2025 soit bien plus calme sur ce terrain-là.
N°4 : L'athlétisme tricolore proche du zéro pointé
Heureusement qu'elle était là... Sans Cyréna Samba-Mayela, vice-championne olympique du 100 m haies en 12"34, juste derrière l'Américaine Masai Russell (12"33), l'équipe de France d'athlétisme n'aurait pas décroché la moindre médaille lors des Jeux de Paris. La Francilienne, sacrée championne d'Europe de la discipline deux mois plus tôt à Rome, a évité à l'athlétisme tricolore un troisième zéro pointé aux JO, ce qui n'est arrivé qu'à Berlin, en 1936, puis à Sydney en 2000. Le bilan n'en reste pas moins très décevant, surtout à domicile, et en particulier chez les messieurs. En l'absence de la principale chance de médaille, et même de titre, le décathlonien Kevin Mayer, forfait, seuls Clément Ducos (4eme du 400m haies) et Gabriel Tual (6e du 800 m) ont surnagé. Cela a été (un peu) mieux chez les dames, avec Alice Finot qui a terminé au pied du podium sur le 3 000m steeple, comme les relais 4x100m et 4x400m. Mais il n'y a donc pas eu de miracle pour un athlétisme français qui est finalement à sa place, et même pas dans le top 30 du classement des médailles de ces Jeux Olympiques de Paris...
N°5 : Thomas, l'arbre qui cache la forêt de la piste française
En 1996 à Atlanta et 2000 à Sydney, le cyclisme sur piste français vivait son apogée, avec six médailles olympiques remportées dont quatre en or. Un quart de siècle plus tard, l'âge d'or de la piste française est bel et bien terminé. A Paris, seul Benjamin Thomas est parvenu à décrocher une médaille pour la délégation française. Et quelle médaille ! Celle en or sur l'omnium ! Mais le coureur de Cofidis était immensément seul. Très attendus, les spécialistes de la vitesse, de la poursuite, du keirin et de l'américaine ont tous déçu. A commencer par Mathilde Gros, la championne du monde 2022 de vitesse et championne d'Europe 2019 de keirin, éliminée avant les quarts en vitesse et seulement huitième du keirin sur la piste de St-Quentin-en-Yvelines, puis tombée en dépression après les JO. Côté masculin, aucun pistard n'a atteint les huitièmes de finale en vitesse et par équipes, les Bleus (Grengbo, Helal, Vigier) ont fini au pied du podium. En poursuite, la France (Boudat-Denis-Tabellion-Thomas) a terminé sixième, et en keirin, personne n'a atteint les quarts. Lors des Mondiaux qui ont suivi, en octobre, l'équipe de France de vitesse est rentrée bredouille pour la première fois depuis 1990 et la crise, qui couvait depuis les JO, est apparue sur la place publique, la plupart des pistards demandant un changement total dans l'encadrement. En 2025, des Mondiaux se tiendront en octobre au Chili, mais la piste française aura-t-elle eu le temps de se reconstruire ?
Egalement cités : équipe de France féminine de rugby à 7, Ysaora Thibus, Kevin Mayer, équipe de France de gymnastique, Romain Cannone, équipe de France d'aviron, Groupama-FDJ, Alpine, Boulogne-Levallois