Euro : Ces équipes sacrées alors que personne les attendait

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Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 15 juin 2024 à 19h00

Alors que l'Euro 2024 a démarré ce vendredi avec le large succès de l'Allemagne face à l'Ecosse, le championnat d'Europe a parfois vu un outsider tirer son épingle du jeu pour soulever le trophée.

Le championnat d'Europe n'est jamais une compétition facile. Depuis la première édition organisée en 1960 en France, les favoris n'ont pas toujours eu le dernier mot lors de la finale. A plusieurs reprises, ce sont des équipes inattendues qui ont pu soulever la Coupe Henri-Delaunay à l'issue du tournoi. Et il n'a pas fallu attendre longtemps pour vivre la première surprise. Organisé sur ses terres, l'Euro 1968 a vu l'Italie avoir de la chance au tirage. Loin d'être favorite face à l'URSS lors des demi-finales, la Squadra Azzurra a fait front pour résister durant le temps réglementaire puis la prolongation. Si, de nos jours, une séance de tirs au but aurait permis de départager les deux équipes, cela n'existait pas à cette époque. Le règlement stipulait alors que le nom du qualifié était désigné par un tirage au sort avec l'Italie qui en est sortie victorieuse. La chance a été au rendez-vous jusqu'au bout de la compétition. En effet, face à la Yougoslavie en finale, les Italiens ont appliqué la même recette que face aux Soviétiques. Mais, cette fois, un score de parité au bout de 120 minutes était synonyme de match à rejouer dans son intégralité. 48 heures plus tard, le Stadio Olimpico de Rome a cette fois vibré pour le sacre de la Squadra Azzurra grâce à Luigi Riva et Pietro Anastasi. Mais ce n'est rien à côté de l'été vécu par les Danois en 1992.

Le Danemark, invité surprise sacré en finale

Après avoir échoué à la deuxième place de leur groupe derrière la Yougoslavie, les coéquipiers de Brian Laudrup étaient en vacances quand, alors que la guerre a éclaté dans les Balkans, ils ont été repêchés à la dernière minute. Arrivés presque en touristes, les Danois se sont sortis de la phase de groupes avec notamment un succès décisif face aux Bleus de Jean-Pierre Papin avant d'arracher un billet pour la finale aux tirs au but face aux Pays-Bas de Marco van Basten. Comme dans un rêve, le Danemark a dominé l'Allemagne pour remporter son premier titre international. Toutefois, la performance inattendue qui reste en mémoire est sans doute celle de la Grèce lors de l'Euro 2004 organisé au Portugal. Les joueurs d'Otto Rehhagel ont donné le ton en sonnant le pays-hôte dès le match d'ouverture avant de tenir en échec l'Espagne. Qualifiés pour les quarts de finale malgré la défaite face à la Russie, les Grecs ont retrouvé les Bleus en quarts de finale. Une défense de fer et un but d'Angelos Charisteas peu après l'heure de jeu ont fait la différence contre les joueurs de Jacques Santini. Une recette qui a été la même contre la République tchèque en demi-finales avec un succès grâce à un but en argent de Traianos Dellas en toute fin de première période de la prolongation.

La Grèce puis le Portugal remportent leur premier trophée

Trois jours plus tard, le Portugal a espéré prendre sa revanche du match d'ouverture mais Angelos Charisteas a privé la « Seleção das Quinas » d'un titre à domicile lors d'un des tournois au déroulement le plus inattendu de l'histoire du championnat d'Europe. Des Portugais qui ont alors attendu douze ans pour enfin ouvrir leur palmarès. Tenus en échec lors de leurs trois matchs de la phase de groupes, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo se sont qualifiés in extremis pour les huitièmes de finale. Un début poussif qui s'est confirmé avec un succès en prolongation face à la Croatie puis aux tirs au but contre la Pologne pour rejoindre le dernier carré. Face au pays de Galles, CR7 et Nani ont tout changé en l'espace de trois minutes pour envoyer leur équipe en finale contre le pays-hôte, la France. Une rencontre tendue durant laquelle le Portugal a très vite perdu son capitaine, Cristiano Ronaldo étant touché à un genou après un contact avec Dimitri Payet. Face à des Bleus poussés par leur public, les Portugais ont tenu bon avant de frapper en fin de prolongation avec Eder qui a trompé la vigilance d'Hugo Lloris i pour offrir à son pays un titre attendu depuis longtemps. Des prestations qui ont marqué l'histoire du championnat d'Europe et qui peuvent être une source de motivation pour chacune des 24 équipes qui ont fait le déplacement en Allemagne pour la 17eme édition de la compétition.

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