Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 15 septembre 2024 à 22h30
Alors que Christophe Laporte n'a pu faire mieux que neuvième lors des championnats d'Europe, le sélectionneur de l'équipe de France Thomas Voeckler a assuré que ses coureurs ont tout donné pour aller chercher un podium qui s'est refusé à eux.
Cette fois, la réussite n'a pas été au rendez-vous. Alors que l'équipe de France masculine de cyclisme restait sur deux médailles à l'occasion de la course en ligne de Paris 2024, les plans mitonnés par Thomas Voeckler n'ont pas été couronnés de succès, avec la neuvième place de Christophe Laporte comme meilleur résultat. Néanmoins, le sélectionneur des Bleus veut retenir de cette course remportée au sprint par Tim Merlier « la fierté du travail accompli par les coureurs ». A ses yeux, chacun a tenu le rôle » qui lui avait été confié, que cela soit « d'un point de vue collectif autant qu'individuel ». « Il faut accepter le résultat quand l'état d'esprit est comme ça, a ajouté Thomas Voeckler dans des propos recueillis par la chaîne L'Equipe. Ils ont tous fait leur travail. Quand ça a bougé, on était là. » A l'approche des 50 derniers kilomètres, le tenant du titre Christophe Laporte a pu se glisser dans une échappée de six coureurs aux côtés de Mathieu van der Poel, Mads Pedersen ou encore Danny van Poppel. « Christophe Laporte a même fait peur, de son propre aveu, a confié le sélectionneur national au moment de revenir sur cette tentative. Il était costaud. Je pense qu'il était le plus fort des six. Mads Pedersen avait déjà peut-être fait plus d'efforts. Martelant être « très fier de cette équipe », Thomas Voeckler n'a pas le moindre regret face à l'absence de podium à l'issue de ces championnats d'Europe.
Voeckler : « Oui, le résultat est frustrant »
« Il n'y aura pas une victoire ou une médaille à chaque fois, a-t-il affirmé. En termes d'état d'esprit et de déroulement de la journée, on voulait rendre la course incertaine, un peu difficile, un peu incontrôlable. » Pour cela, il a pu compter sur des coureurs dévoués tels Rémi Cavagna, dont l'objectif était « de refaire un reset au kilomètre 100 alors même qu'on a un coureur devant, qui ne passe plus ». Ce coureur, c'était Mathis Le Berre, dont le rôle n'était pas le plus simple selon son sélectionneur national. « A son âge, ce n'est pas facile pour Mathis Le Berre d'affronter le regard des autres en disant : « Si t'es devant, pourquoi tu ne roules pas ? », a admis Thomas Voeckler. S'il ne roule pas, c'est parce qu'il applique les consignes. » Malgré tout, il y a un sentiment de frustration dans le clan tricolore que l'ancien porteur du maillot jaune sur le Tour de France n'a pas pu cacher. « Oui, le résultat est frustrant. Arnaud Démare et Christophe Laporte sont très frustrés mais je suis très fier d'eux. Je n'ai que des félicitations et aucun reproche à leur faire. » En effet, Thomas Voeckler assure quitter la Belgique avec le sourire et beaucoup de fierté. « On ne va pas gagner ou faire podium à chaque fois mais on a le devoir de tout mettre en place pour faire le mieux possible et, aujourd'hui, c'est ce qui s'est passé », a-t-il conclu. Place maintenant à la préparation des championnats du monde, dont la course en ligne aura lieu le 29 septembre prochain sur un circuit exigeant tracé autour de Zürich.