Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 04 mai 2024 à 13h46
La Fédération française entend lancer une vaste structure de renforcement de la pratique féminine dans l'Hexagone.
A l'image de la FFF qui met les bouchées doubles avec la création d'une ligue professionnelle de football féminin, le rugby veut passer la seconde en faisant du championnat de France rien de moins que la meilleure nation du monde, d'après Brigitte Jugla en charge du secteur féminin à la FFR. Les licenciées sont désormais 42 000 dans l'Hexagone et l'objectif est de gonfler le total à 70 000 en moins de dix ans, à l'horizon 2033. La dernière hausse étant déjà de 20% sur la dernière année, l'optimisme est de rigueur.
Jugla : "On a 200 jeunes prêtes à renforcer les Bleues"
"La réalité du Tournoi montre qu'on a encore un palier à franchir", tempère tout de même la dirigeante (pour l'AFP) en référence à la nouvelle défaite face à l'Angleterre la semaine dernière (21-42) dans le match pour le Grand Chelem. "Mais nous avons un potentiel de 200 jeunes joueuses prêtes à renforcer les Bleues." D'autant que les U18 et U20, elles, ont écrasé les Anglaises (74-0 pour les U20)...
Toutefois, la mise en place de ce nouveau plan doit permettre de réduire le fossé entre les internationales et les autres joueuses du championnat Elite 1, qui ne sont pas payées. "Ces femmes et jeunes filles ont un objectif de pluri-activités, en conciliant le rugby avec les études ou une activité professionnelle. On réfléchit avec la Ligue sur les ressources à apporter à toutes les pratiquantes." Et ce dans le but d'harmoniser le niveau de la première division, qui pourrait ainsi être diffusée à la télévision grâce à l'arrivée de sponsors, bref le cercle vertueux bien connu des droits TV du sport.