Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 20 mai 2024 à 18h54
Le court Suzanne-Lenglen a déjà fortement vibré lundi, dès le premier jour des qualifications, grâce à un certain Dominic Thiem.
Dominic Thiem est la star incontestée des qualifications de Roland-Garros, qui ont débuté lundi. En tant que finaliste des éditions 2018 et 2019, et un de ceux qui ont le plus fait vaciller (toutes proportions gardées, bien sûr) Rafael Nadal lors de ses quatorze dimanches victorieux à Paris - en égalisant à un set partout en 2019 -, l'Autrichien est un invité forcément très spécial à ce stade du tournoi. Abandonnant désormais sa quête de retour au plus haut niveau, le 131e joueur mondial arrêtera à la fin de cette saison. Fatalement, c'est donc sa dernière à Roland-Garros.
"Je ne méritais pas d'invitation"
L'ancien compagnon de Kristina Mladenovic s'est fait peur, en perdant le premier set face à l'Italien Franco Agamenone, mais il s'est repris dans une belle ambiance sur le court Suzanne-Lenglen (ouvert pour la première fois en qualifications) en ce lundi de Pentecôte, pour l'emporter finalement en trois manches (3-6, 6-3, 6-2). Si Amélie Mauresmo, la directrice du tournoi, concède qu'il a été "très compliqué de lui annoncer qu'il jouerait en qualifications" (pour Eurosport), Dominic Thiem se montre beau joueur et pas rancunier : "Je ne méritais pas d'invitation, en quelque sorte. J'ai eu du temps pour monter au classement et je ne l'ai pas fait."
Le vainqueur de l'US Open 2020, qui vise une onzième participation de suite au tableau principal de Roland-Garros, a "essayé de profiter de cette nouvelle expérience" (propos relayés par Tennisactu.net) : "Ce tournoi m'a donné tant de grands souvenirs. J'ai vraiment un regard positif sur ma relation avec Roland-Garros. Forcément, les cinq années où j'ai fait demi-finales et finale consécutivement, c'est une superbe série. Je n'ai pas réalisé à quel point je jouais bien à ce moment-là et dans ce tournoi. J'ai toujours pu avoir le pic de mon année autour de Roland-Garros. J'arrive à ressentir à nouveau la joie de jouer, j'ai vu que je n'allais pas pouvoir revenir au top après l'Open d'Australie et je préfère profiter d'une dernière saison. Et ce n'est pas la fin de ma vie, j'espère qu'autre chose d'excitant arrive." Dans l'immédiat, ce sera Otto Virtanen (156e mondial) mercredi pour le deuxième des trois tours de qualifications.