Yannick Noah accusé d'avoir vendu une fausse raquette à un fan

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Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 02 février 2022 à 16h47

Un fan qui croyait avoir acheté une raquette utilisée par Yannick Noah lors de son sacre à Roland-Garros en 1983 se retourne contre l'ancien joueur, qu'il accuse d'avoir falsifié le certificat d'authenticité.

Désormais installé au Cameroun, où il est devenu chef de village, Yannick Noah n'était pas présent mardi devant la deuxième chambre du tribunal de Versailles. Il est poursuivi par un fan qui avait acheté en 1986 l'une des raquettes de la marque Le Coq Sportif utilisée lors de son sacre à Roland-Garros en 1983, où il avait battu Mats Wilander en finale. Celui qui reste encore aujourd'hui le dernier vainqueur français d'un tournoi du Grand Chelem est accusé par ce fan d'avoir falsifié le certificat d'authenticité de cette fameuse raquette, achetée 12 000 francs à l'époque, soit près de 3 300 euros, au profit de l'association Care France.

Une raquette pas utilisée lors de Roland-Garros 1983

Pierre, ce Marseillais passionné de tennis qui avait acquis la raquette lors de l'émission « Tous pour Noah », diffusée sur TF1 en avril 1986, a voulu la revendre afin de régler les frais médicaux de son épouse. Avant de la mettre aux enchères, il a fait expertiser la raquette chez Drouot, qui détient le principal hôtel des ventes de Paris. A sa grande surprise, il a alors découvert que la raquette n'avait pas été utilisée lors de la finale de Roland-Garros 1983, ni lors de la quinzaine sur l'ocre parisien. Celui qui espérait en tirer au moins 8 000 euros s'est alors retourné vers Yannick Noah et Care France, qui était gérée à l'époque par la mère du joueur, Marie-Claire Noah, disparue en 2012.

"Mercantile et opportuniste", pour l'avocat de Noah

Alors que le jugement sera rendu le 2 avril, l'avocat de Noah estime que l'affaire est "prescrite" : "Le demandeur initial aurait découvert la « supercherie » plus de 30 ans après les faits ? C'est absurde, et l'affaire est prescrite, a confié Me Bourdon à 20 Minutes. Comme souvent dans les procédures qui visent des personnalités publiques, l'action est mercantile et opportuniste." L'avocat de de l'ancien joueur assure également "qu'aucune preuve n'est rapportée de ce que la raquette présentée est celle qui a été achetée en 1986."

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