Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 06 novembre 2023 à 12h18
Privé au dernier moment de la Coupe du monde en raison d'une blessure à un genou, Romain Ntamack est revenu ce lundi pour la première fois sur l'élimination du XV de France face à l'Afrique du Sud. L'ouvreur toulousain, confirmant au passage ses envies d'Hémisphère Sud, a encore du mal à réaliser.
Trois semaines après, Romain Ntamack est toujours groggy. Au soir de l'élimination du XV de France de sa Coupe du monde face aux toujours champions du monde sud-africains, l'ouvreur toulousain et grand absent des Bleus lors de ce Mondial que les joueurs de Fabien Galthié disputaient à domicile ne cache pas qu'il avait subi un KO. Le pire, c'est qu'il semble ne toujours pas s'en être remis. "Même à la fin du match je n'y croyais pas, j'étais abasourdi et j'ai juste essayé d'envoyer des messages à mes coéquipiers", a avoué ce lundi sur RTL le numéro 10 privé au dernier moment de la compétition en raison d'une grave blessure à un genou. Comme tous les supporters français, Ntamack, revenu pour la première fois sur cette énorme désillusion pour tous les passionnés de rugby de l'Hexagone, rêvait à un premier titre de champion du monde pour les Français, même sans lui. La défaite face aux Springboks du 15 octobre dernier constitue donc une énorme déception, que le natif de la Ville Rose n'a toujours pas digéré. "Je suis triste et déçu (...) Je ne pense pas qu'on méritait cette sortie dès les quarts, tout le monde nous voyait aller plus loin", déplore Ntamack, sans s'en prendre à l'arbitrage de Ben O'Keefe et en maintenant toute sa confiance envers son entraîneur.
Ntamack rêve toujours d'Hémisphère Sud
"Je ne remets pas en cause l'arbitrage. Il y a beaucoup de facteurs qui expliquent cette défaite autrement (...) L'élimination ne remet pas en question l'histoire de Fabien Galthié avec le XV de France. Il n'y a pas de débat sur le fait qu'il doit rester, grâce à tout ce qu'il a apporté à cette équipe." Et l'actuel joueur du Stade Toulousain de confirmer pour finir ses envies d'ailleurs, et en particulier d'Hémisphère Sud. "Je l'évoque dans mon livre (Le rugby dans le sang, éditions Michel Lafon, sorti le 9 novembre). J'aimerais tenter une expérience en Nouvelle-Zélande ou en Australie." Les USA ne seraient pas pour lui déplaire non plus. "Pourquoi pas aller aux États-Unis également, un pays qui recevra la Coupe du monde 2031." D'ici là, le XV de France et le grand malheureux de la dernière édition se seront peut-être consolés avec un premier titre mondial. Ntamack ne voit pas aussi loin. "Rejouer en club et retrouver le quotidien du club, ça va faire du bien à tout le monde déjà, même si cette frustration va rester présente un bon bout de temps".